Sidragtion contre le sida

Comme chaque année, depuis 2016, les drag queens & kings débarquent dans la rue pour récolter de l’argent à l’occasion du Sidaction, c’est le Sidragtion. Seronet s’est entretenu avec Émily Tante, une des organisatrices de l’événement, qui est revenue sur ses origines. « Le Sidragtion est une collecte venue d’Amsterdam organisée par la House of Hopelezz, cela s’appelait les Begging Babes. En 2016, Enza Fragola et Minima Gesté ont décidé de le créer pour Paris », explique la drag queen. Au fil des années, l’événement a pris de l’ampleur : « En 2019, la ville de Lille a voulu nous rejoindre dans la bataille et dans la collecte. Puis en 2020, ce sont six autres villes : Lyon, Nantes, Dijon, Montpellier, Bordeaux et Toulouse. Et cette année : Brest, Amiens, Strasbourg, Rennes, Marseille, Clermont-Ferrand. Dans l’idée d’une lutte collective, et d’un mouvement national de drags, l’ensemble des antennes par villes réaliseront des événements le week-end du Sidaction le 24, 25 et 26 mars. Il y aura des soirées, des jeux, des shows et des collectes dans la rue », explique Émily Tante. Et la militante d’ajouter : « L’avantage de la collecte dans la rue, c’est de faire de la prévention auprès de l’ensemble de la population, permettre de rappeler que la lutte contre le VIH/sida n’est pas terminée. C’est aussi un moyen de faire ce qu’on appelle des drags attack, c’est-à-dire récupérer l’espace public qui est souvent un espace dangereux pour les personnes queer et pour les personnes LGBTQIA. C’est incroyable de voir autant de drags qui se mobilisent ensemble. C’est un des moments d’unité pour toute la communauté, un moment de partage d’informations essentielles comme I = I ». Sur sa page Instagram, le collectif annonce avoir récolté près de 40 000 euros en 2022. Pour retrouver toutes les informations sur le Sidragtion 2023 et les événements près de chez vous, rendez-vous sur la page Instagram du collectif.