Sites d’injection supervisée : le Québec censure

5 Février 2011
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Eh oui, le gouvernement français n’a pas le monopole des coups d’entourloupe avec dossiers officiels cachés dans les tiroirs parce qu’ils n’arrangent pas la politique gouvernementale. Au Québec aussi cette méthode de conduite des affaires existe. L’agence de presse QMI (27 janvier) raconte ainsi qu’un rapport officiel du directeur national de santé publique qui recommandait l’implantation de sites d’injection supervisée est bloqué pendant un an au Ministère de la Santé et des Services sociaux avant d’être diffusé par ce dernier. Selon le quotidien québécois "Le Devoir" qui a levé le lièvre, le rapport insistait sur l’importance d’ouvrir de telles salles puisque "la seule distribution de seringues propres ne réduit pas suffisamment le risque de transmission du VIH et du virus de l'hépatite C". Or pour des motifs purement idéologiques, les autorités sont opposées à ces structures. Le rapport était prêt à être rendu public en mai 2009. Le ministère l’a publié en mai 2010 un an plus tard dans une période moins sensible. Cet embargo puis cette publication très tardive s’expliquent par les grandes réserves du Ministre de la santé du Québec sur les salles d’injection supervisée. Cette dérive démocratique s’inscrit dans un contexte politique fédéral lui aussi peu favorable à ces programmes. Le gouvernement du conservateur Harper essaie, en effet, d’obtenir la fermeture des salles d’injection supervisée en activité.