Soins funéraires : AIDES écrit au Premier ministre

31 Mai 2012
1 726 lectures
Notez l'article : 
0
 
_0015.jpg

On apprenait le 21 mai que les textes réglementaires permettant la levée de l’interdiction de soins funéraires pour les personnes séropositives au VIH ou aux hépatites virales, étaient prêts et n’attendaient plus qu’un arbitrage interministériel. Le président de AIDES Bruno Spire vient d’écrire au Premier ministre et aux ministres concernés (Intérieur, Santé, Travail), pour les inviter à procéder le plus rapidement à cet arbitrage. L’objectif est double : "Mettre un terme à cette discrimination insupportable" et "assurer les meilleures conditions de sécurité pour les professionnels". En effet, cette "ultime stigmatisation" est non seulement "très violente pour les familles", mais elle est "de surcroît dangereuse pour les professionnels du secteur car elle engendre un sentiment de fausse sécurité". "Quid, par exemple, des personnes non dépistées et des autres maladies infectieuses ?", demande Bruno Spire. La pression de 46 associations de lutte contre le sida (dont AIDES et Elus locaux contre le sida) avait conduit la Direction générale de la santé à reconnaître que les "conditions adéquates de pratique" des soins funéraires (thanatopraxie) n’étaient pas encore réunies, et à lancer le travail technique pour les définir qui vient d’aboutir et doit être entériné.