Soins funéraires et VIH : le Haut conseil de santé publique se prononce

28 Janvier 2013
4 361 lectures
Notez l'article : 
0
 

Suite à une très forte mobilisation associative, Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a été saisi, il y a plusieurs mois, par la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction générale du travail sur les risques liés aux pratiques de thanatopraxie (soins de conservation des corps) et sur la possibilité de lever l’interdiction de ces soins pour les personnes décédées d’une des maladies infectieuses mentionnées dans l’arrêté du 20 juillet 1998 (parmi lesquelles le VIH et les hépatites virales). Les associations de lutte contre le sida dénoncent depuis plusieurs années cette interdiction qu’elles estiment non seulement inefficace, mais dangereuse, car entrainant un sentiment de fausse sécurité pour les professionnels. C’est pourquoi elles la jugent comme une "discrimination" violente pour les familles, et qui entretient dans le grand public la confusion entre contagion et transmission. Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) après avoir rappelé que les soins de thanatopraxie sont des actes invasifs, nécessitant l’utilisation de produits toxiques voire cancérogènes et comportant des risques d’accidents d’exposition au sang (piqûre, coupure), recommande :

- qu'une bonne information des familles de défunts sur la réalité des soins de thanatopraxie soit délivrée ;
- que les actes soient réalisés exclusivement dans des locaux dédiés, spécifiques, et dans des conditions qui permettent de réduire les risques ;
- que les mesures de précaution dites "standard" soient appliquées pour tout défunt ;
 - que les thanatopracteurs soient correctement formés à l’hygiène et à la sécurité.

C’est seulement sous réserve de ces conditions, l’organisme recommande "la levée de l’interdiction des soins de corps pour les personnes décédées des infections par le VIH et les virus de l’hépatite B ou C." Dans quels délais ?

Commentaires

Portrait de vivement

... il va falloir maintenir la pression pour que le texte puisse s'intercaler au Parlement.

Pour ma part, après avoir envoyé un courrier à Marisol Touraine et après avoir actionné les reseaux de Bruno, j'ai sollicité un rendez-vous auprès de mon député.

Et je vais pas le lacher !!