Soins funéraires : les assos protestent encore

35 associations et syndicats (dont Act Up-Paris, Actions traitements, AIDES, ELCS, Sidaction, SNEG, Solidarité sida, Solthis, Strass, etc.) ont adressé au ministère de la Santé un document de position "concernant l’interdiction des soins funéraires aux personnes dont le certificat de décès mentionne qu’elles vivaient avec le VIH". Dans un communiqué diffusé par Act Up-Paris (3 janvier) les associations rappellent que : "Les personnes vivant avec le VIH sont exclues des soins funéraires. Parmi les instances consultatives, le Conseil national du sida s’est prononcé contre cette mesure, le Haut conseil de Santé publique recommande de la maintenir" et le ministère de la Santé ne s’est toujours pas prononcé. Les associations avancent que cette "mesure entretient des représentations erronées sur les risques et la sécurité des pratiques des thanatopracteurs", que la "science s’oppose à cette exclusion des soins funéraires", que le "principe de précaution ne peut être invoqué pour justifier cette exclusion" et que cette mesure est "une discrimination insoutenable". Pour l’ensemble de ces raisons, les associations et syndicats signataires demandent que cette interdiction soit levée. De son côté, le Conseil national du sida (4 janvier) annonce qu’à la suite du courrier adressé par le président du CNS, le professeur Willy Rozenbaum, au ministre en charge de la santé et de l’interpellation de plusieurs associations de lutte contre le VIH/sida (Act Up-Paris, AIDES, Sidaction, ELCS…) sur ce sujet, le ministre de la Santé a proposé la réunion de toutes les parties prenantes le mardi 10 janvier sous l’égide du directeur général de la Santé. Une occasion de trouver enfin une solution.