Sortons la boîte à outils contrel'épidémie

27 Mars 2018
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Une présentation en plénière de la CROI 2018 d’Helen Weiss (London School of Hygiene) a voulu discuter des conditions pour casser la courbe de l’épidémie. Selon elle, l’éradication des contaminations via une transmission de la mère à l’enfant et les transfusions est en cours, mais à côté de ça, les outils contre les transmissions par injection intraveineuse ou voie sexuelle n’ont pas encore eu le même effet. Les outils existent, avec le dépistage, le traitement comme prévention et les politique de lutte contre les discriminations. Mais il faut un vrai passage à l’échelle et augmenter la réponse globale, avec la mise en place de toutes les interventions de réduction des risques possible, permettant d’impacter bien plus fortement que grâce à la simple promotion du préservatif. L’échec de l’essai Tasp ANRS-12249 a étudié l’impact de l’expansion de l’accès aux traitements VIH dans les stratégies de "Test and Treat" et voir s’il pouvait conduire à de plus hauts niveaux de transmission de virus du VIH résistants ; ce qui pourrait compromettre l’efficacité du traitement à l’échelle individuelle et collective) a montré qu’une intervention qui se cantonne à mettre immédiatement sous traitement sans se pencher sur le maintien dans le soin ou la mise à mal des barrières aux soins et la discrimination, ne permettra pas un impact suffisant pour améliorer la cascade de prise en charge dans le monde. Malgré les différentes stratégies en cours, le VIH reste la première cause de mortalité des adolescents dans le monde. Les jeunes seront pourtant déterminants dans la victoire ou non contre l’épidémie. Il faut donc trouver d’autres moyens d’intensifier la réponse à l’épidémie. Une des pistes est de promouvoir les interventions fondées sur les communautés. On note aussi l’intérêt d’une initiation rapide des ARV pour atteindre plus rapidement des virémies indétectables. Dans les inquiétudes en revanche, on peut citer les résistances aux médicaments. Selon des données, 10 à 15 % des personnes naïves de traitements ont un virus résistant à un non-nucléoside dans les pays à faible ou moyens revenus. Le passage au dolutégravir (Tivicay) en traitement de première ligne de référence pourrait être une solution à l’avenir.