Survie après cancer : l’Europe des disparités

5 Janvier 2014
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Les taux de survie des personnes atteintes d’un cancer continuent à s'améliorer en Europe, mais d'importantes disparités subsistent pour certains types de cancer entre les pays d'Europe orientale et le reste de l'Europe, selon les résultats de l’étude Eurocare-5 publiée le 5 décembre. Cette étude a comparé les taux de survie à cinq ans de 9 millions d'adultes et de plus de 60 000 enfants atteints d'un cancer entre 2000 et 2007 dans 29 pays européens. Un tiers des cancers observés avait un taux de survie à 5 ans de plus de 80 % en 2007, en tête desquels les tumeurs des testicules (88 %), des lèvres (88 %), de la thyroïde (86 %) et de la prostate (83 %), alors que le  taux de survie à 5 ans était inférieur à 25% pour les "mauvais" cancers comme ceux du pancréas, de la plèvre, du foie, de l'œsophage, des poumons et du cerveau. Même si tous les pays ont enregistré une amélioration entre 2003 et 2007, certains comme les pays nordiques, l'Autriche, la Belgique, la France, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, le Portugal et l'Espagne, tirent nettement leur épingle du jeu, selon l'étude publiée dans la revue médicale britannique "Lancet Oncology". D'autres comme la Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et la Slovaquie restent à la traîne, avec des résultats sensiblement en dessous de la moyenne européenne pour certains cancers de bon pronostic. Il s'agit du cancer du colon (47% de taux de survie contre 57 % en moyenne en Europe), du cancer du rectum (45 % contre 56 %) ou des lymphomes (50 % contre 59 %). La situation s'est en revanche améliorée dans ces pays pour le cancer du sein, avec un taux de survie à 5 ans qui est passé de 70 à 75 % entre 1999 et 2007, détaille l’AFP.