Syphilis : fin de rupture des traitements

12 Mars 2018
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Antibiotique de référence dans le traitement de la syphilis et dans la prévention des rechutes du rhumatisme articulaire aigu, la benzathine benzylpénicilline n’est plus en rupture de stocks et les mesures de contingentement vont être levées. Des problèmes de production avaient entrainé une rupture de stock de cette spécialité fabriquée par le laboratoire pharmaceutique Sandoz. Dans un contexte de recrudescence de la syphilis, après plusieurs semaines de contingentement et d’accès restreint à la benzathine Benzyl pénicilline, une deuxième source de production arrive sur le marché français. Le laboratoire Delbert qui avait racheté à Sanofi-Aventis en 2016 la licence d’Extencilline. Celui-ci avait travaillé depuis sur l’autorisation de mise sur le marché toujours existante du produit avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Le laboratoire Delbert vient d’obtenir de l’ANSM l’autorisation de mise sur le marché français. "L’Extencilline sera disponible, sans contingentement, dans toutes les pharmacies de villes, dès la mi-mars 2018", indique un communiqué du TRT-5, du 8 mars. "Dans un premier temps, seul le dosage le plus élevé, 2,4 MUI sera disponible. Il faudra attendre encore quelques mois pour trouver les deux autres dosages, le 1,2 MUI et surtout le 0,6 MUI, utilisé en pédiatrie pour la prophylaxie de la rechute des rhumatismes articulaires aigus, dosage indisponible depuis l’arrêt de sa production par Sanofi-Aventis". "La situation de quasi-monopole qu’occupait le laboratoire Sandoz depuis 2016 a considérablement fragilisé la situation lorsqu’en novembre 2017 une rupture de fabrication s’est produite sur ses chaines de production, impactant largement d’autres pays de l’union européenne, précise le TRT-5. Depuis Sandoz a mis tout en œuvre pour pallier ce manque et éviter une rupture sèche d’approvisionnement en benzathine benzyl Pénicilline sur le territoire français", indique le collectif qui se "réjouit de l’arrivée d’un second producteur à un moment où la mondialisation des sites de productions risque d’accentuer encore les situations de ruptures de stocks de nombreuses spécialités, déjà de plus en plus fréquentes et qui mettent en péril l’accès équitable aux soins".