Tabagisme passif

21 Février 2020
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Une enquête réalisée par Santé Publique France démontre, qu’en dépit des campagnes de lutte contre le tabac, celui-ci continue de faire des dégâts au sein de la population, indique l’AFP. Trop de Français-es sont encore exposés-es à la fumée de leur entourage, à domicile ou au travail, montre l’enuqête publiée par Santé publique France le 7 février dernier. L’organisme appelle à « continuer les efforts de dénormalisation du tabac ». Selon les données : « 15,7 % des personnes âgées de 18 à 64 ans exerçant une activité professionnelle déclarent en 2017 avoir été exposées à la fumée de tabac des autres au cours des 30 derniers jours à l’intérieur des locaux sur leur lieu de travail », et cette proportion n’a pas baissé par rapport à 2014, observe l’agence sanitaire publique. Pourtant, depuis 2007 (et 2008 pour les hôtels et les restaurants), toutes les entreprises, lieux d’enseignements, gares, commerces et hôpitaux sont devenus officiellement des lieux non-fumeurs. « Les inégalités sociales sont marquées : les ouvriers sont quatre fois plus nombreux (27,4 %) que les cadres et professions intellectuelles supérieures (6,4 %) à déclarer y être exposés », souligne aussi Santé publique France, cité par l’AFP. Le tabagisme au domicile (« régulièrement » ou « de temps en temps ») diminue, lui, significativement, passant de 27,5 % en 2014 à 17,6 % en 2018. Plus du tiers (37,9 %) des fumeurs-euses quotidiens déclare toutefois fumer à leur domicile (contre plus de la moitié en 2014), et 14,4 % en présence d’un enfant de moins de quatre ans (contre près d’un tiers en 2014). « Ces nouvelles données soulignent la nécessité de continuer nos efforts de dé-normalisation du tabac afin de limiter le tabagisme passif, à domicile comme sur le lieu du travail », souligne Viet Nguyen Thanh, responsable de l’unité addictions à Santé publique France. Chez les adultes, on estime que le tabagisme passif est responsable de 1 100 décès chaque année en France (par infarctus, accident vasculaire cérébral, cancer du poumon ou maladies respiratoires chroniques, etc.) et qu’il augmente d’environ 25 % le risque de maladies coronariennes et de cancer du poumon pour les non-fumeurs, ajoute l’agence sanitaire. Les données de cette publication sont issues du Baromètre Santé publique France, réalisé chaque année par téléphone auprès de plusieurs milliers de Français-es sur de nombreuses questions de santé.