
Utiliser les antirétroviraux en prévention de l'infection au VIH serait "rentable en une dizaine d'années", a estimé (17 juillet) Jean-Paul Moatti, professeur en économie de la santé (Inserm, Université de la Méditerranée) lors d’un symposium en marge du Congrès de l’IAS à Rome. "En 2010, on avait 16 milliards de dollars de financements, dont la moitié venait de l'aide internationale et l'autre moitié des gouvernements", a-t-il expliqué à l'AFP. Or, les estimations pour garantir l'accès universel aux antirétroviraux pour toutes les personnes atteintes, "c'est 22 milliards de dollars". "Avec une meilleure organisation, on peut faire des gains de productivité de 20%". La stratégie (on ne vous apprend rien) est d’utiliser le traitement comme prévention. "Cela ferait une hausse des dépenses dans des proportions contrôlables", estime Jean-Paul Moatti. "Selon les projections, si on fait un programme massif d'accès aux antirétroviraux, en dix ans il est rentable", souligne-t-il, puisque "le pays doit payer moins pour la santé, et perdre moins de jours de production car la personne n'est pas malade". Selon lui, il faut maintenant "passer des conditions idéales des études à la pratique à grande échelle".
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Commentaires
Dans un monde idéal.
Une mystification
Quels Corrections.
Une question d'échelle
Merci pour ce rappel de ne pas comfondre TASP et P
question d'échelle