Tasp : la Belgique se met à jour

13 Mars 2019
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« Pour les experts impliqués, il n’y a pas d’objection formulée quant au concept N = N (c’est-à-dire non-détectable = non-transmissible) ». C’est par cette formule, équivalente au I = I (Indétectable = intransmissible) ou U = U (Undetectable = Untransmittable), que la Belgique vient de consacrer le Tasp en termes de santé publique. Le Conseil supérieur de santé fédéral (CSS) a publié le 25 février dernier une mise à jour de ses recommandations quant à l’utilisation du préservatif dans les couples sérodifférents. « Étant donné l’évolution des connaissances épidémiologiques et scientifiques depuis lors, le CSS recommande aux autorités compétentes, pour les campagnes d’information, l’approche suivante : S’il existe une relation entre deux partenaires VIH sérodifférents dont celui qui est séropositif : suit un traitement ART (antirétroviral) ayant amené à un statut de non-détection du virus (charge virale ≤ 50 copies virales/ml), montre une adhésion complète à son traitement et au suivi médical (observance thérapeutique), le port du préservatif ne s’impose, dès lors, plus ». Une consécration du traitement comme prévention saluée dans la presse. Cette actualisation fait suite à une demande de la ministre de la Santé fédérale Maggie De Block. Ce comité appuie son raisonnement sur les études réalisées les cinq dernières années. « Cet avis est fondé sur une analyse de quelques références et publications de la littérature scientifique récentes pertinentes en la matière, sur de la documentation thématique », explique encore le CSS.