Tatouage : nouvelles recommandations

L’académie de médecine a récemment planché sur les tatouages. Elle a publié (fin septembre) un avis, voté le 26 septembre, incitant à prendre de nouvelles précautions. Un premier travail concernant les tatouages avait été réalisé en 2007 par l’académie de médecine. Il analysait tous les risques encourus lors ou à la suite de la réalisation de tatouages. Une règlementation avait été mise en place par le gouvernement s’appuyant sur un certain nombre d’arrêtés et décrets, rappelle l’institution. Cette dernière a constaté depuis ces dernières années, un attrait croissant pour les tatouages. Et l’académie de médecine estime que la réglementation actuelle est insuffisante. On estime que 10 % des personnes en France sont tatouées. Toutes les populations et tranches d’âge sont concernées. Par ailleurs, l’étendue des tatouages est parfois importante avec donc une quantité d’encre injectée. On connaît mal la composition des encres et on noterait  "plus de complications liées aux actes comme aux encres". Il y a bien évidemment le risque de transmission des hépatites et du VIH, d’infections bactériennes. Face à l’engouement actuel pour les tatouages, l’académie nationale de médecine fait de nouvelles propositions qui entendent compléter celles de 2008. Il s’agit notamment de "créer un carnet des interventions, où chaque acte devra être noté ainsi que les constituants utilisés (encre, pigment, métaux, etc.) et mettre en place une veille épidémiologique de tous les événements indésirables" ; de "réglementer l’usage des encres en France et au plan européen en publiant la liste de substances dont l’utilisation en injection intra dermique est sans danger", de "renouveler l’information de la population sur les risques liés à la pratique du tatouage et sur le caractère quasi irréversible de l’acte" et d’engager "les pouvoirs publics à renforcer le suivi des règlementations en vigueur". "Un contrôle régulier de cette activité s’impose", affirme l’académie.