TDS : que disent les candidats-es ?

4 Avril 2022
1 924 lectures
Notez l'article : 
5
 
0

À l’occasion des élections présidentielles 2022, le Strass (Syndicat du travail du sexe) a créé une page web intitulée « Le Putomètre de la présidentielle », destinée à informer les travailleurs-ses du sexe (TDS) des prises de positions des différents-es candidats-es sur ce sujet. À l’exception des  candidats-es d’extrême droite comme Marine Le Pen et Éric Zemmour, la plupart des candidats-es sont mentionnés-es y compris un candidat qui n’a pas été validé : « Bien qu’il n’ait pas pu obtenir ses 500 parrainages et qu’il ne soit donc pas officiellement candidat à la présidentielle, nous tenions à inclure Anasse Kazib dans ce classement car il a été le plus à l’écoute et disponible pour comprendre nos problèmes et revendications », souligne le Strass. Concrètement, en haut du classement des candidats-es les plus « TDS friendly », nous retrouvons Philippe Poutou (NPA), Yannick Jadot, (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (LFI). Au sujet de Mélenchon, le Strass écrit : « Il n’a jamais répondu aux sollicitations du Strass ou des organisations de travailleurs-ses du sexe, y compris au pire moment de la crise Covid-19. Néanmoins, il est sauvé par son entourage puisque les députées [Clémentine] Autain et [Danièle] Obono nous ont soutenu pendant la crise Covid en écrivant au gouvernement afin que nous bénéficiions d’un fonds d’urgence ». Parmi les « mauvais-es élèves » du classement établi par le Strass, Valérie Pécresse (LR), Anne Hidalgo (PS), Emmanuel Macron (LREM) et Fabien Roussel (PCF). Dernier de cette liste, Fabien Roussel est décrit par le Strass comme « abolitionniste et grand défenseur de la loi de 2016 dont la pénalisation des clients (…). Ses élus votent systématiquement pour la criminalisation du travail sexuel, contre nos droits, mais aussi contre les subventions aux associations de soutien, comme le Lotus Bus de Médecins du Monde au conseil de Paris ». Concernant le Président-candidat Macron, le Strass écrit : « Il défend la loi de 2016 et en particulier la pénalisation des clients devant la Cour européenne des droits de l’Homme, en amalgamant le travail sexuel à la traite des êtres humains (…). Ces élus n’ayant jamais réussi à relancer un débat sur la loi, malgré la publication de rapports d’évaluation montrant son échec total, les espoirs de changement sont plus que minces ».