Téléconsultation : FAS a enquêté

15 Février 2019
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Comme chaque année, Santé Info Droits, la ligne d’informations juridiques et sociales de France Assos Santé (FAS), a mené en octobre 2018 une enquête auprès de 213 de ses appelants-es. Cette année, l’enquête a porté sur la téléconsultation qui est officiellement entrée dans le champ des actes de soins remboursés par l’Assurance maladie (depuis le 15 septembre 2018). Le collectif a donc souhaité « mesurer l’écho qu’avait reçu ce (…) dispositif et l’impact qu’il pouvait avoir sur les pratiques des assurés-es sociaux interrogés et sur leur vision de l’exercice médical dans ce cadre. A la question « Si on vous proposait la téléconsultation, accepteriez-vous d'utiliser ou de réutiliser ce dispositif ? » ; plus d’un-e patient-e sur deux voudrait bien l’utiliser (une moindre proportion chez les + de 60 ans, mais on reste autour de 50 %), ce qui démontre une certaine ouverture d’esprit sur ce sujet méconnu, estime France Assos Santé. Pourquoi y avoir recours ? Une forte proportion de personnes espère accéder plus rapidement à un médecin et utiliser moins de temps disponible. Les personnes en ALD ne sont pas sur la même ligne. « En effet, elles sont plus préoccupées par la fatigue que pourrait leur économiser la consultation à distance, en restant à leur domicile ou en se déplaçant dans un lieu de soins à proximité. C’est surtout le cas lorsqu’il faut se rendre chez un spécialiste de sa pathologie exerçant, le plus souvent, au sein des établissements de santé situés dans les grandes villes ». Y-a-t-il des freins au recours à la téléconsultation ? Parmi ceux cités, le besoin de contact physique vient largement en premier dans la liste, note le collectif.  Arrive ensuite au deuxième rang des préoccupations, l’absence de confiance dans la qualité ou de pertinence de la pratique. Dans le communiqué qui accompagne la publication des résultats de cette étude, France Assos Santé rappelle que « la téléconsultation a été généralisée sans qu’aucun professionnel n’ait été formé à la pratique clinique de la télémédecine. C’est prévu dans le cadre de la formation continue, mais le temps va être long avant que tous les médecins soient pertinemment formés ». Une majorité de personnes interrogées favorise la téléconsultation à domicile à la téléconsultation dans un cabinet médical ou dans une maison de santé voire dans une officine, etc.