Thérapies de conversion et justice

12 Septembre 2023
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Une enquête de BFM-TV, fin août, a révélé les méthodes de Torrent de vie, une association protestante évangélique visant à « restaurer l’identité relationnelle et sexuelle », autrement dit à proposer des « thérapies de conversion » qui ont pourtant interdites par la loi depuis janvier 2022. Ces « thérapies » prétendent « guérir » les personnes LGBT+. La ministre chargée de la lutte contre les discriminations, Bérangère Couillard, a annoncé, mercredi 30 août, sur son compte X (anciennement Twitter) qu’elle allait saisir le procureur de la République après les révélations de la chaîne d’infos en continu. Interrogé sur France Inter, Joël Deumier, co-président de SOS Homophobie a dit espérer « que la loi de 2022 soit appliquée pour la première fois et envoie un signal fort ». « La difficulté, pour nous, c’est de lutter contre la communication de ces pratiques. Ils vont parler d’accompagnement spirituel, de difficultés personnelles. (…) C’est pour cela qu’on a besoin de ces images, de témoignages, et que les victimes portent plainte », a relevé, de son côté, Bérangère Couillard sur BFM-TV. Par ailleurs, la secrétaire d’État chargée de la citoyenneté, Sonia Backès, a indiqué avoir demandé à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) d’étudier toutes les voies d’action possibles pour sanctionner l’association Torrent de vie et ses responsables, dont les activités sont connues de la Miviludes. La ministre Bérangère Couillard a appelé à ce que la justice française « fasse son travail ».