Thérapies de conversion interdites

13 Décembre 2021
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Le Sénat s'est prononcé largement mardi 6 décembre en faveur de l'interdiction des pseudo « thérapies de conversion », pratiques visant à imposer l'hétérosexualité aux personnes LGBT+. La Haute assemblée a adopté en première lecture, après l'Assemblée nationale, avec quelques modifications, une proposition de loi qui prévoit un délit spécifique contre les soi-disant « thérapeutes » ou religieux qui prétendent « guérir » les personnes LGBT+.  Pas moins de 305 sénateurs-rices se sont prononcés-es en faveur de la proposition de loi, 28 contre, tous-tes du groupe Les Républicains. À l'Assemblée, elle avait été adoptée à l'unanimité. Députés-es et sénateurs-rices vont maintenant tenter de s'accorder sur une version commune du texte en commission mixte paritaire. En cas d'échec, l'Assemblée nationale aura le dernier mot. Selon la proposition de loi, « les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre vraie ou supposée d'une personne, et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale, sont punis de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende ». D’autres pays ont déjà interdit explicitement les thérapies de conversion. En Europe, ce sont Malte et l’Allemagne, et plusieurs provinces en Espagne. En 2019, le Parlement européen a adopté une résolution appelant les États membres de l’UE à les interdire. Au Canada, un projet de loi interdisant les « thérapies de conversion » a été adopté le 1er décembre à l’unanimité aux Communes, la chambre basse du Parlement. Il doit désormais être approuvé par le Sénat canadien.