Thérapies de conversion : proposition de loi

10 Juin 2020
1 535 lectures
Notez l'article : 
0
 

La députée LREM Laurence Vanceunebrock a déposé mercredi 3 juin 2020 une proposition de loi visant à interdire les « thérapies de conversion », un phénomène en progression sur le sol français. La députée l’a annoncé, elle-même, sur Twitter : « Très heureuse : la proposition de loi visant à interdire les #thérapiesdeconversion sur laquelle je travaille depuis deux ans est enfin déposée. Réponse essentielle à l'attente des victimes. J'espère une date prochaine pour son examen à @AssembleeNat.#LGBTQIA@aurelien6801 ». La parlementaire entend  introduire une « infraction spécifique dans le Code pénal » et espère pouvoir compter sur le soutien du gouvernement. « C’est en janvier 2018 que cette ancienne policière avait d’abord été interpellée sur le sujet », indique le site d’infos Komitid. Malte est l’un des premiers pays européens à avoir adopté un texte de loi prohibant cette pratique. L’Allemagne et l’Albanie se sont engagées dans la même voie en mai dernier, tout en restreignant la législation aux seuls mineurs, indique Komitid. Laurence Vanceunebrock n’a pas mis cette limite dans sa proposition : il s’agit aussi de protéger les adultes. « Les textes adoptés en Allemagne et en Albanie sont pour moi une impulsion que la France doit suivre au plus vite, précise la députée à Têtu. D’autres pays avancent, il faut absolument agir maintenant car le nombre de thérapies ne fait que croître sur le territoire national. Il faut donc un message fort et des sanctions. ». La proposition de loi comporte huit articles, qui reprennent les recommandations formulées par Laurence Vanceunebrock et son collègue le député (FI) Bastien Lachaud dans la mission d’information qu’il sont conduite pour le compte de l’Assemblée nationale sur cette question en 2019.