Touraine : le budget 2016 de la Sécu fait "progresser les droits sociaux"

27 Octobre 2015
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La ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine a défendu mardi 20 octobre à l’Assemblée nationale un projet de budget 2016 de la Sécurité sociale (PLFSS) faisant "progresser durablement les droits sociaux" et marquant "une nouvelle étape de redressement des comptes", selon son expression. Ce texte "vient consolider la démarche, engagée dès 2012, visant à faire progresser durablement les droits sociaux des Français", a-t-elle déclaré à l'ouverture de l'examen du projet à l'Assemblée. Cela passe notamment par une "réforme majeure" avec la création prévue de la protection universelle maladie, qui simplifiera "radicalement les conditions requises pour ouvrir le droit à remboursement" et fera "de la Sécurité sociale un espace de libre circulation au sein duquel la carte vitale (...) aura valeur de passeport", selon la ministre. Ce renforcement des droits sociaux se fait aussi "en étendant le droit à bénéficier d'une complémentaire santé de qualité" aux salariés précaires et aux personnes âgées. En matière de prévention et d'accès aux soins, elle a indiqué que le gouvernement présenterait un amendement "visant à étendre la prise en charge intégrale du dépistage du cancer du sein aux examens supplémentaires que doivent faire les femmes" à risque. Sur le tabac, la ministre a défendu la "cohérence" de son plan de lutte contre le tabagisme, qui passe en particulier par le paquet neutre prévu dans le projet de loi Santé, mais "ne prévoit pas de hausse de la fiscalité". Plusieurs amendements de députés portent sur une hausse du tabac. De son côté, le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, a rappelé que "7,4 milliards d'euros d'économie (seront) réalisés dans la sphère sociale en 2016", sur les 16 milliards d'efforts prévus au total dans les dépenses publiques.  Le député les Républicains, Bernard Accoyer a défendu au nom de son groupe une motion de rejet préalable du projet de loi, synonyme, selon lui, d'un "renoncement à réformer pour assurer la pérennité de la Sécurité sociale". L'ancien président de l'Assemblée nationale a critiqué "un texte électoraliste à quelques semaines des régionales", dénonçant la protection universelle maladie comme un "changement de paradigme de la Sécurité sociale". Les débats sur le PLFSS sont prévus pour cette première lecture à l’Assemblée jusqu’au 27 octobre.