Traitements du VHC : de la médecine… et du commerce

12 Août 2015
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Cela n’étonnera personne, mais les hépatites virales conduisent autant les journaux et sites d’infos économiques que médicaux à traiter de l’arrivée des nouvelles molécules contre le VHC. Fin juillet, Bloomberg a ainsi consacré un article à la stratégie de Merck pour le lancement aux Etats-Unis d’un nouveau traitement combinant grazoprevir et elbasvir. On y comprend que le grand labo a décidé de bousculer un secteur, le traitement du VHC, que se partagent largement Gilead et AbbVie. Comme l’explique Bloomberg dans son style habituel : "Le marché de l’hépatite présente des opportunités très lucratives". Lucratives ? C’est peu de le dire. Ainsi Gilead a fixé le prix de la cure avec Sovaldi à 78 895 euros (prix dans les pays du Nord, mais qui peut être plus bas selon les accords bilatéraux du laboratoire avec tel ou tel pays) et celle avec Harvoni à 86 693 euros. En 2014, Gilead a obtenu avec les seules ventes de Sovaldi : un peu plus de 10 billions de dollars de recettes et les analystes de Bloomberg estiment que les ventes cumulées de Sovaldi et d’Harvoni devraient avoisiner les 17 billions de dollars en 2015. Ces recettes record s’expliquent en partie parce que Gilead n’a pas eu de concurrent dans ce secteur jusqu’à l’arrivée du traitement Viekirax (ombitasvir/paritaprévir/ritonavir), un an après le lancement de Sovaldi et désormais l’arrivée du traitement de Merck.