Traiter tout le monde ?

19 Juillet 2010
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Feu roulant d'interventions pour le démarrage de la Conférence de Vienne, c'est un grand classique. Il y a des interventions convenues, celles qu'on attend, celles que l'on découvre. Celle de Jean-François Delfraissy, le patron de l'Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS), fait partie de la troisième catégorie. Elle porte sur la stratégie (le gros sujet du moment) de généralisation d’un dépistage volontaire et d’un traitement proposé pour tous les séropositifs, même si leur niveau de CD4 est élevé. Elle marque par son volontarisme. "Il s’agit de traiter même des gens qui n’en ont pas besoin, pour réduire la quantité de virus en circulation", explique ainsi Jean-François Delfraissy au Journal du Dimanche (17 juillet). C'est un signal fort qu'envoie là le patron de l'ANRS dans le débat sur l'utilisation du traitement comme outil de prévention. D'ailleurs, le débat sur la prévention ne s'arrête pas là pour Jean-François Delfraissy qui indique, par ailleurs, qu'on "ne peut pas se focaliser seulement sur l’utilisation du préservatif. Il faut généraliser la circoncision, qui protège partiellement les hommes, et les gels microbicides qui pourraient être utilisés par les hommes." "Il n’est plus improbable que nous parvenions un jour à éradiquer le virus", avance aujourd'hui Jean-François Delfraissy.