Trans : Lite s’engage au Malawi

23 Juin 2019
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Baptisé Lite (pour Lesbian, Intersex, Transgender and other Extensions), fondé en 2016 au Malawi, ce groupe réalise principalement du soutien pour les personnes LGBTI du pays. « Les personnes devaient affronter tellement de défis communs que j’ai trouvé la motivation de créer une organisation non gouvernementale pour traiter ces questions », déclare Lawrence Phiri Chipili, directeur général de Lite et homme trans. Lite intervient beaucoup dans la lutte contre le sida, mais sa principale activité reste le soutien aux personnes LGBTI et la défense de leurs droits. Lite est d’ailleurs dans les ONG qui animent le Southern Africa trans forum, qui rassemble 18 organisations trans d’Afrique australe, explique un communiqué de l’Onusida (juin 2019). Au sein du Malawi, Lite conduit un travail de plaidoyer. En 2015, le gouvernement du Malawi a reconnu que la communauté LGBTI devait avoir accès aux soins de santé et à la sécurité, mais Lawrence Phiri Chipili note que sur le terrain c'est loin d’être optimal. Dans les faits, l’ONG travaille sur la question des droits, mais fait le lien avec les enjeux de santé, dont la lutte contre le VIH. « L’Onusida nous a aidés à identifier les lacunes de nos politiques organisationnelles et à définir la direction à suivre », explique Lawrence Phiri Chipili. « L’Onusida plaidé en faveur de notre inclusion dans les plateformes nationales et nous a aidés à nous impliquer stratégiquement aux côtés du gouvernement, en restant scrupuleusement fidèles à notre principe de ne laisser personne de côté ». Lawrence Phiri Chipili est bien conscient de l’ampleur du travail à accomplir, d’autant que la « limitation à l'échelle mondiale des programmes et du financement pour traiter les problématiques transgenres constitue l’une des principales difficultés ». Il y a peu de financements contraitement aux ressources  allouées aux organisations qui œuvrent pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes et pour les travailleurs du sexe. Et Lawrence Phiri Chipili de conclure : « Les personnes transgenres sont généralement invisibles, alors que nous sommes confrontées à un déferlement de haine et de stigmatisation, qui augmente considérablement les risques d’infection au VIH ».