Transmission : une pop star poursuivie

Le Parquet de Darmstadt (Allemagne) a annoncé (12 février) la mise en accusation, pour préjudices corporels graves, de Nadja Benaissa, une des chanteuses du groupe de pop féminin allemand No Angels. Nadja Benaissa est une vedette de la chanson en Allemagne. La justice reproche à la jeune femme de ne pas avoir informé plusieurs partenaires sexuels qu'elle était séropositive. Selon l'acte d'accusation, la chanteuse, aujourd'hui âgée de 27 ans, a eu entre 2000 et 2004 cinq rapports sexuels non protégés avec au total trois partenaires, sans avoir informé ces derniers qu'elle était porteuse du virus du sida, ce dont elle était au courant depuis 1999. "Elle était donc consciente que chaque rapport sexuel non protégé pouvait entraîner la transmission du virus", a souligné le Parquet dans un communiqué cité par l'AFP. Il est "avéré que l'un de ces trois partenaires a été contaminé par le virus du sida lors d'un rapport avec Mme Benaissa", précise le Parquet. C'est la première fois qu'une affaire de ce genre concerne une célébrité en Allemagne.
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Commentaires
responsabilité partagée
la responsabilité partagée
vaste fumisterie quand l'autre ne sait pas ce qu'il risque. il est ou le partage ??
de plus visiblement cette meuf n'était pas indétectable vu qu'elle a contaminé un type. ce qui est choquant c'est plutôt l'irresponsabilité de certains séropos.
la victimisation ca va bien...
c'est comme si tu roules dans une bagnole sans frein en le sachant et que tu estropies qq'un , la justice te condamneras et c'est normal... tu trouveras choquant que l'autre te traine en justice ? et tu diras "bah il a qu'a pas avoir de bagnole, on sait bien que l'accident est toujours possible dès qu'on prend la route".
mouais...
Avoir un rapport sexuel avec une personne inconnue
OUI
Problèmes de la prévention secondaire ?!
Question de responsabilité
D'accord avec Maya
c'est bien ce que je disais
Plaidoyer
VIH et cerveau
Et la grippe A on s'en lave les mains?
Doute
Je trouve que l'irresponsabilité est partagée par les deux personnes.
Si on est S-, le bon sens veut qu'on se protège.
L'option de poser la question et de se satisfaire de la réponse me semble être la plus stupide.
Si on est S+, le bon sens veut qu'on prévienne l'autre.
On le fait déjà pour un simple rhume ("non, je ne t'embrasse pas aujourd'hui, j'ai la crève").
Il n'est pas normal de condamner uniquement le séropo tant que le séroneg a "obligation" d'être prudent. On exclue donc les couples qui ont passé le stade "dépistage + abandon de la capote". Dans ce cas, on ne peut plus reprocher au séroneg de ne pas avoir pris de précautions.
Et pour en revenir à l'article, je ne savais pas qu'on savait identifié le contaminant !!!
Le parquet dit : Il est "avéré que l'un de ces trois partenaires a été contaminé par le virus du sida lors d'un rapport avec Mme Benaissa".
"... lors d'un rapport avec Mme Benaissa". Ca signifie que la contamination ne peut pas venir d'une autre personne ?! Qu'on est sûr que c'est le virus porté par Mme Benaissa ?!
Quelqu'un peut confirmer ?
Génotype
Bonsoir Yann
A ma connaissance, c'est l'analyse des génotypes des deux personnes qui permet de déterminer la plus ou moins grande parenté entre les deux virus.
Mais comme toujours en génétique, il s'agit de probabilités, jamais de certitudes, même si les résultats s'affinent toujours un peu plus.
C'est le test génotypique qui permet aussi de déterminer les résistances de ce virus aux classes d'ARV existantes. C'est d'ailleurs une analyse qui peut être intéressante dans un couple quand les deux découvrent simultanément leur contamination ou quand l'un des deux la découvre alors que son partenaire est déjà en traitement, ceci pour déterminer quel traitement respectif serait le plus adapté pour chacun en fonction du traitement de l'autre... Cela peut se compliquer évidemment pour l'ambiance du couple si on découvre que les deux virus n'ont pas un génotype comparable... Les médecins manient donc avec prudence ces tests dans ces circonstances. En tout cas, ils devraient le faire....
Sans doute que le test phénotypique permet lui aussi d'affiner encore plus le résultat. A voir...
surenchère sécuritaire et bien pensante
C'est quoi cette juridication à outrance. Y a t il eu viol ??? Sinon, dans des rapports consentant, il serait temps que the peuple comprenne que la vie est pleine de danger, que quand on est grand, on doit réfléchir un peu avant de foncer tête baissée et que en baisant on peut aussi attraper un bébé...(et oui, même si c'est la femme qui porte, l'homme peut se sentir concerner par une progéniture éventuelle)
Mettons que le mec ait pris un trip ou ectas et qu'il soit resté perché, personne ne penserait chercher un autre responsabilité que celle de celui qui se défonce sans savoir qu'il prend le risque.
Je ne crois pas que l'intervention de la justice pour éventuellement "réparer" et/ou condamner soit une bonne chose. La responsabilité partagée me semble être la seule voie permettant de responsabiliser tout un chacun.
Par contre vouloir sécuriser tout partout tout le temps est un leurre. C'est dans l'air du temps la surenchère sécuritaire... et on voit bien qu'elle escalade et réduction des libertés cela engendre sans rien régler.
ecceomo
Positivement / / De passage avant compostage
Merci
Dire à une personne
Responsabilité partagée pour moi, tout le
Rappel des "faits"
Nadja avait déjà été arrêtée dans une discothèque, mise en accusation et incarcérée le 11 avril 2009 durant 10 jours, après plaintes. Seronet en avait déjà parlé.
Voici quelques infos que j'ai piochées sur un article de l'époque du célèbre magazine Der Spiegel (équivalent approximatif du Nouvel observateur)qu'on trouvera là in extenso et qui rappelle la situation :
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,619197,00.html
La mise en accusation de Nadja repose sur une jurisprudence du tribunal de Würburg qui a concerné un DJ Kenian en 2007. Celui-ci a été condamné à 5 ans et demi de prison.
Voici l'attendu de sa condamnation sur lequel se fonde la mise en accusation de Nadja et son incarcération d'alors telle que le rappelle Der Spiegel :
- "Übt ein HIV-Infizierter in Kenntnis seiner Ansteckung mit einem anderen ohne Schutzmittel Sexualverkehr aus, macht er sich wegen gefährlicher Körperverletzung strafbar." Die Strafbarkeit seiner Handlung entfalle jedoch, "wenn der Geschlechtspartner (…) die Ansteckung kennt".
Trad. par moi :
"Si une pvvih ayant connaissance de sa séropositivité a des relations sexuelles avec quelqu'un sans moyen de protection, elle se rend coupable de blessures corporelles graves." La responsabilité de ses actes n'est pas mise en cause si "son partenaire avait connaissance de sa contamination".
Paraxolament (mais c'est le principe d'un Etat fédéral comme l'Allemagne), le porte-parole du Ministre Fédéral de la Recherche et de la Science (Berlin) qui est aussi un scientifique s'était porté alors en faux contre la valeur de l'expertise sur laquelle s'est fondé le juge pour mettre en accusation Nadja et pour l'incarcérer :
"Der absolute Nachweis, dass Person A die Person B mit HIV infiziert hat, ist nach einigen Jahren mit medizinischen Mitteln nicht mehr zu führen"
Trad. par moi (et aussi pour compléter et nuancer mon propos ci-dessus sur le génotype) :
"La preuve absolue qu'un individu A a été contaminé par un individu B ne peut plus être apportée par les moyens médicaux existant actuellement, quelques années après la contamination."
Ce scientifique se fonde notamment sur les mutations multiples du virus dès qu'il pénètre dans le corps humain.
Plus gravement encore, pour Nadja, se pose en Allemagne la question de sa préméditation et de sa volonté d'utiliser sa maladie comme une arme. C'est dans l'article. Der Spiegel rappelle qu'un homme a été récemment condamné à Cologne pour avoir contaminé volontairement quatre femmes. A l'une d'elle, il avait envoyé ce message : "Viel Spass mit HIV !" : "Beaucoup de plaisir avec le sida !"
Un gros détail passé sous silence
dans le vaste débat sur la responsabilité des uns et l'irresponsabilité (supposée) des autres, que fait on des plus nombreux les ceux et celles qui forniquent en refusant de savoir, en refusant de se faire dépister régulièrement et qui ne se gènent pas de prendre des risques. Alors personnellement je veux bien assumer ma part de responsabilité et de pourriture physique et psychologique de ma vie (quasiment sans l'aide de personne, si ce n'est mon cher et tendre ! Ouais vous me direz tout le monde n'a pas cette chance...) depuis plus de 20 ans. MAIS si on veut être honnête ENFIN qu'attend-t-on pour dépister toute la population (au moins en age de baiser !) ???
Je trouve réellemnt inadmissible d'être continuellement torturé (non le mot n'est pas trop fort !) par certains séronautes qui prennent un malin plaisir à remettre sans cesse le couvert pour une soupe plus qu'amère.
Allez donc précher vers les séro- interros pour une fois, militer pour le dépistage obligatoire, au moins pendant ce temps vous ne ferez pas souffrir vos compagnons de MISERE et de SOUFFRANCE !
Et ne venez pas me parler de victimisation ! TROP FACILE ça OUI !
C'est un jour comme un autre, et pourtant...je me tire
La responsabilité partagée
Oh mon dieu...
Chaud débat!
he bien...
Parole ou latex
débat
et si on arrétait de tirer sur l'ambulance gay ?
ok lilith
c'est ton droit de penser ça et le mien de penser autrement. perso je descendrais jamais dans la rue pour défendre l'indéfendable à mes yeux. peu importe qu'une communauté entière soit contre moi. ce qui compte c'est ma conscience. on en est tous la. et pour parler de souffrance, je ne crois pas que certains soient plus à même que d'autres d'en parler. les séropos n'ont pas le monopole de la souffrance. certes dans cette affaire on ignore trop d'élements pour avoir un regard juste. je suis contente d'avoir été contaminée via une shooteuse plutot que par un homme, je n'ai personne sur qui porter le poids des choses et c'est très bien comme ça car ce n'est pas qqchose que j'aurai pardonné facilement. pas avec ce vécu derrière... alors oui le sida est sans doute plus léger aujourd'hui , tant mieux que ce soit mieux vécu mais ca reste handicapant à vie. et mon vécu aujourd'hui je le souhaite à personne. ce n'est pas comme ça que j'aime. mille excuses si on a pas suivi tous le même chemin la dedans.
ps jbf le pb est pas gay en l'occurence..
privé publique
Quand on parle de responsabilité et de conscience, il y a 2 niveaux qui se télescopent, la vie privée et publique. Le problème du passage à la justice est que cela concerne la sphère privée et je ce qui me fais réagir c'est cette intrusion de la loi dans cette part de l'intime.
Comment et au nom de quoi peut on juger de ce qui habite les personnes. Je vois une différence entre la volonté de nuire et la présence de risque. Il n'y avait pas apparemment de préméditation, les mecs étaient bien content de se payer une rock star, ça a du faire bander leur mâlitude hétéro-normée.
Il n'est pas (encore ) question de descendre dans la rue mais ce type de situation à des relent de môrale avec une volonté de contrôle et de surveillance qui moi m'inquiète car elle ne se résume pas seulement au histoire de séropo.
À quand la poursuite des fumeurs ayant fait subir à leur entourage la tabagie passive alors que"tout le monde sait" ( !!!) que FUMER TUE....
Vrai Maya que nous sommes tous toutes différent(e)ss, mais il se trouve que par ce type de procès c'est un point de vu, reflet de certaine valeur qui s'impose à tous. Et là il est sain de ne pas se laisser imposer ces lois sans réfléchir à ce que cela représente et change pour le futur.
Pour moi, ce fait intégré dans un réseau convergent de position hyper-sécuritaire, ça me rend soucieux (pour ne pas dire plus); Le "brun" redevient convenable... Quand faudra t il se réveiller.
ecceomo
Positivement / / De passage avant compostage
Trop difficile
Maya, Lilith s'adressait au ton des débats en général, pas forcément à toi... Les participants réguliers du site doivent entendre sa remarque qu'elle ne trouve pas toujours sa place car les débats prennent une tournure trop agressive. C'est son ressenti, et les retours que nous avons ces derniers temps confirment cela : il n'y a pas assez de respect de l'autre dans ce qu'il est et ce qu'il pense sur le forum de Seronet. Je crois que vous oubliez souvent une chose dans vos messages : laisser une place aux gens qui ne pensent pas comme vous. Dire, je "respecte d'autres points de vue liés à d'autre vécus". Le truc aussi, c'est de ne pas réagir au coup sur coup et de laisser un espace pour ceux qui voudraient intervenir et n'osent pas trop... Je pense que vous imaginez que tout le monde peut encaisser certaines formulations inacceptables comme " dans le vaste débat sur la responsabilité des uns et l'irresponsabilité (supposée) des autres, que fait on des plus nombreux les ceux et celles qui forniquent en refusant de savoir, en refusant de se faire dépister régulièrement et qui ne se gènent pas de prendre des risques." ou même "perso je descendrais jamais dans la rue pour défendre l'indéfendable à mes yeux". Bien sûr, ce que vous dites peut se comprendre mais dans un débat à 10, ce n'est pas possible de tenir ce genre de phrases sans allumer le feu, il faut essayer d'adoucir la formulation, pour inviter celui qui ne pense pas comme vous à vous lire et à réagir tout en vous respectant.
Le débat sera fermé, et des participants avertis, si cet effort important n'est pas fait.
Surtout
j oubliais
j'entends bien ecce
Compléments d'information
Pour revenir à Nadja, - ce qui est important aussi à mes yeux car c'est elle qui en tant que personne est d'abord concernée - je poursuis ma lecture de Der Spiegel on line avec l'édition du 12 février 2010, cette fois.
Voici l'article :
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,677580,00.html
Tout d'abord, information importante, Nadja est déferrée devant le juge des enfants par le procureur fédéral. En effet, les faits qui lui sont reprochés ne permettent pas de préciser si elle était encore mineure ou déjà majeure pour les premiers faits qui lui sont reprochés. Nadja est née en 1982. Nadja a aujourd'hui 27 ans et elle a eu connaissance de sa séropoitivité en 1999, à 17 ans. Comme en France, on ne cite pas le nom des majeurs, mineurs au moment des faits, quand ils sont jugés, cela me semble important de respecter cette clause ici aussi. D'autre part, le site n'a pas pour but de stigmatiser quiconque ni une Allemande non plus. Par ailleurs, Nadja est mère d'une fille de 9 ans séronégative.
D'ailleurs, il est reproché à la justice par la classe politique de gauche, notamment par die Grünen, les Verts mais aussi par le parti centriste FDP (qui joue une rôle pivot fondamental en Allemagne dans la formation d'unions ou de coalitions gouvernementales), d'avoir pour des raisons médiatiques à la fois rendu publique l'affaire et d'avoir divulgué la séropositivité de Nadja, pourtant couverte par la présomption d'innocence et par le secret médical.
Comte tenu de l'article de Der Spiegel d'avril 2009 qui posait la question de la "préméditation", Nadja est bien poursuivie par le procureur fédéral pour "blessures graves volontaires" ("versuchte gefählrliche Verletzungen").
Pour la Deutsche Aids-Hilfe (Aides en Allemagne), la justice veut faire un exemple avec Nadja. Or pour l'association, la justice ne peut pas être un acteur de la prévention, rôle qu'elle voudrait s'attribuer par ce procès.
Nadja explique quant à elle le fait d'avoir caché sa séropositivité à ses partenaires par les "pressions et menaces" ("Erpressungen, Drohungen")qui pèsent sur les pvvih en Allemagne. Elle aurait souhaité faire son coming out de séropositive (" Sie wünschte, sie hätte sich outen können") mais elle n'en a pas eu la force dans ce climat délétère qui entoure les pvvih.
Voici une chanson de Nadja, Alte Wunden, Vieilles Blessures qui est aussi un message de soutien :
"Bleib stark Nadja" : Sois forte Nadja !Faisait-on des procès aux tuberculeux?
La tentation répressive...
Bonjour Jean-René,
la tentation répressive qui s'applique normalement à la délinquance a toujours existé pour les maladies épidémiques quelle que soit la maladie : peste, choléra, tuberculose... Elle s'est étendue aussi à la pauvreté ou à la folie, et même à l'infirmité ou aux déviances "morales"...
Bien sûr, même si certains aspects sont contestés historiquement, on peut lire Foucault à ce sujet : Surveiller ou punir ou l'Histoire de la folie. Ou même Geremek, Les Marginaux parisiens aux XIVe et XVe siècles, Flammarion (1976) ou La Potence et la pitié. L'Europe des pauvres, du Moyen Age à nos jours, Gallimard (1987)
En ce qui concerne la tuberculose qui est une maladie contagieuse et non simplement transmissible, quelle était la véritable fonction des sanatoriums dans lesquels on plaçait et isolait les tuberculeux jusque dans les années 70 en france et partout en Europe comme à Davos ?
N'est-ce pas à partir de ce mot sanatorium qu'a été inventé le mot de triste mémoire sidatorium ? Sidatoriums qui ont existé (sui existent encore ?) par exemple en Suède, pays pourtant cité souvent en modèle
Tout ce fait qui peur et semble menacer notre intégrité suscite ces gestes et ces mécanismes à grande échelle d'exclusion. C'est aussi, comme on le voit avec le cas de Nadja, pour l'Etat et ses appareils répressifs l'occasion de tenter de renforcer leur contrôle social.
Sois forte bleib stark !
si on fesait du depistage automatique, je ne vous parle pas du nombre de suicides...imaginez la nouvelle aux infos, dans la presse à la télé, "Un jeune s'est suicidé parce qu'il venait d'apprendre qu'il était seropositif!!!" idem pour une personne âgée mais ça ferait moins sensationnel ;-) Certes la douleur est grande, cependant une reconnaissance de victime lésée (le dol) avec réparations des dommages devant un tribunal est illusoire dans le cadre de rapports sexuels consentis entre adultes. Nous sommes loin du cadre professionnel hospitalier en loccurence avec les accidents d'exposition au sang..c'est pour ma part une action dangereuse dans le sens où elle criminalise des rapports intimes.C'est une grosse bête noire pour la communauté seropositive et pour la Santé Globale et Mondiale. On peut jouer sur les mots en disant le vih est un facteur aggravant, mais les plaignants devraient connaître les traitements d'urgence PPE non? La piste serait d'améliorer l'acces aux modes de transmission du vih et la politique de la réduction des risques
Sommes nous concernés au même niveau dans la lutte contre le sida?
C'est le Sida qu'il faut exclure pas les Seropositifs!
réponse à seb
Trop difficile, c'est vrai !
◊Une autre phrase inacceptable à mon humble avis "Mais le dépistage systématique ne sert à rien, car pour être efficace il devrait être pratiqué en masse tellement souvent que c'est totalement irréalisable."
Phrase inacceptable et fausse car il est prouvé que tout le monde est gagnant en connaissant son statut sérologique. L'ignorance promulguée en système par cette phrase me semble limite criminelle et irresponsable, contrairement à ce que prétend son auteur. Un pays comme la Mauritanie qui, à un moment donné, à fait le choix du dépistage obligatoire pour toute la population a apporté la preuve que ceci était réalisable et efficace.
Car le but du dépistage c'est bien d'identifier qui est potentiellement porteur d'une menace pour la santé publique et qui ne l'est pas à un instant donné. Ce qui permet ensuite de mettre en place les soins nécessaires pour les personnes contaminées, et un suivi régulier pour les personnes séronegatives.
Les bénéfices d'une telle campagne de dépistage me semblent tellement évidents, que je ne comprends pas qu'on puisse encore, aujourd'hui, les mettre en doute. Et le gouvernement français vient, me semble-t-il de se rendre à cette évidence en attendant de mettre en oeuvre cette bonne volonté.
Je ne crois pas me tromper en pensant qu'il y a beaucoup plus à gagner pour l'ensemble de la population d'une telle politique plutôt que de continuer à brandir la judiciarisation et la criminalisition des séropos, comme arme de dissuasion, alors qu' elles ont les effets pervers que l'on sait en terme de déresponsabilisation d'une grande partie de la population qui adopte une attitude volaillère d'amérique du sud (autruches pour être plus clair).
C'est un jour comme un autre, et pourtant... je m'en vais au Vent Mauvais
j'y mets mon p'tit grain de sel...
Pas dans ce cas
Question ?
Dans l'attendu du procureur fédéral par lequel Nadja va être jugée, il lui est d'abord reproché de ne pas avoir utilisé de moyens de protection.
Le second point de cet attendu, ce n'est seulement ensuite que n'utilisant pas de préservatif, Nadja n'a pas informé ses partenaires de son statut virologique.
Or l'ordre des reproches a un sens en droit.
[Comment aussi va-t-on prouver d'ailleurs qu'elle n'a pas prévenu ses partenaires comme par exemple l'explique Altelia. Dans le cas de Cologne que je citais plus haut, l'accusation s'est fondée surtout sur le message que l'auteur avait envoyé à l'une de ses victimes : "Beaucoup de plaisir avec le sida !". Mais là, il n'y a rien de la sorte.]
D'autre part, quel est le seul moyen de protection dans un rapport sexuel ? C'est le préservatif, il me semble.
Or dans une récente brève qui concernait une étude allemande sur la taille des sexes masculins en Europe dans le but d'élaborer un préservatif adapté, l'argument de cette recherche était le suivant :
Cette étude a pour but de concevoir un nouveau type de préservatif "car des grossesses non souhaitées et des contaminations par le vih continuent de se produire malgré l'utilisation des préservatifs (existants), soit parce que ceux-ci sont trop petits et qu'ils se déchirent, soit parce qu'ils sont trop grands et que des fuites de sperme surviennent."
C'est là :
http://www.seronet.info/breve/petites-bites-23615#comment-43204
Que se passe(rait)-t-il dans le cas d'une pvvih qui utilisant un préservatif qui se déchire par exemple mais qui n'a pas prévenu son partenaire de son statut le contamine cependant ?
Autre chose : est-on toujours "sérieux" quand on a 17 ans, voire plus ?
faut il porter plainte contre
shoot plaisir solitaire?
histoire vécue : une amie fréquente un
Aux dernières nouvelles, il n'aurait ps
Domination masculine ?
Comme le suggèrent Altelia et Aurore, quel est le poids de la domination masculine dans l'affaire qui concerne Nadja ?
Il en est peu question en fin de compte dans ce débat autour de l'affaire de Nadja.
Pourtant Nadja évoque des "pressions" et des "menaces" ("Erpressungen, Drohungen"). Moi j'avais compris des pressions et des menaces de la société à l'égard des pvvih dans leur ensemble (sans doute aussi). Mais je ne suis pas une femme et n'ai aucune expérience d'une relation de couple avec une femme ni de relation amoureuse avec une femme. Je suis un "vrai homo" comme on dit dans notre langage d'homos.
Mais en lisant Altelia et Aurore, j'ai l'impression de mieux comprendre à quelle réalité ces mots "pressions" et "menaces" qu'emploie Nadja peuvent renvoyer pour une femme séropositive au vih dans un couple hétérosexuel.
Je trouve qu'il peut y avoir comme une forme de violence psychologique réelle qui s'exerce à l'égard de la femme séropositive au vih. Peut-être même peut-elle intégrer ce risque de violence dans son comportement de telle sorte qu'elle puisse craindre par exemple de dire qu'elle est séropositive au vih à son partenaire masculin. Non ?
Est-ce que cette question sera évoquée lors du procès ?
Je vais essayer de suivre cela dans la presse allemande.
partagée, individuelle, double, conjointe
L'excellent site Femmes et VIH a publié en 2008 un article où est évoquée l'évolution de la position du Conseil national du sida vis-à-vis de la question de la responsabilité. Le fait qu'il est maintenant reconnu qu'un traitement efficace évite de transmettre/diminue considérablement le risque (selon la version suisse ou française) va encore changer la donne en introduisant une différence entre ceux et celles qui ne sont pas sous traitement antirétroviral (que certains peut-être accuseront alors de négligence) et les autres.
C'est ici : http://femmesida.veille.inist.fr/spip.php?article716 Olivier
à méditer...
femme+vih= double stigmatisation
beuh, non