Transmission VIH mère/enfant : une conférence

30 Novembre 2011
1 183 lectures
Notez l'article : 
0
 
mains_en_coeur.jpg

Des acteurs de la santé de l'Afrique de l'Ouest et du Centre se sont réunis à Paris (jusqu’au 16 novembre) pour une conférence internationale contre le sida avec comme objectif premier d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant d'ici à 2015, indique l’AFP (16 novembre). L'Afrique de l'Ouest et du Centre rassemblent un quart des femmes enceintes et des enfants infectés par le VIH de la planète, a expliqué, lors de cette conférence, Jacques Hintzy, président d'Unicef France, organisateur de cette conférence. "Dans toute cette région, la transmission du VIH de la mère à son enfant durant la grossesse, au moment de l'accouchement ou pendant l'allaitement, reste globalement très élevée. Nous voulons avec cette conférence mobiliser, jouer un rôle de catalyseur, a expliqué Jacques Hintzy. Le but affiché est de réduire de 90% le nombre de nouvelles infections chez les enfants d'ici à 2015 et de réduire de moitié les décès de mères des suites du sida. Aujourd'hui, le risque de transmission de la mère à l'enfant dans les pays riches est quasi nul grâce à un dépistage systématique pour les femmes enceintes et l'efficacité des traitements. Le nombre de femmes enceintes séropositives bénéficiant dans cette région d'Afrique d'un traitement est déjà en forte hausse. Il est passé de 4% en 2005 à 23% en 2009, mais cela reste encore insuffisant". Les obstacles à une généralisation des traitements antirétroviraux pour les femmes enceintes séropositives sont souvent d'ordre socioculturel, a estimé la ministre de la Santé et de la lutte contre le sida de Côte d'Ivoire, Thérèse Aya N'Dri-Yoman, citée par l’AFP. "Sur 100 femmes enceintes, 90 acceptent de faire un test de dépistage, mais moins de 50% viennent chercher le résultat et parmi les femmes séropositives, seulement 20% suivent un traitement", selon la ministre. "Les femmes qui vont à l'hôpital pour suivre un traitement anti-VIH sont souvent victimes d'ostracisme tandis que les conjoints ne sont pas assez impliqués dans les consultations prénatales", a-t-elle indiqué. L'Unicef estime que 5 milliards de dollars seraient nécessaires d'ici à 2015 pour éliminer dans cette région qui regroupe 24 pays les infections d'enfants par le VIH.