Travail du sexe, cannabis : le soutien d'Antoine

8 Novembre 2012
6 604 lectures
Notez l'article : 
0
 
Antoine_chanteur.jpg

Le chanteur Antoine sort un nouvel album… cela fait 25 ans qu’il n’a pas sorti de disque. Dans cet album, nous apprend l’AFP, le chanteur s'attaque à "l'hypocrisie" entourant la prostitution et plaide en faveur de la "légalisation du travail du sexe". "C'est un métier que je connais depuis toujours, j'ai beaucoup d'amis qui font ce métier-là. J'ai beaucoup de sympathie et de respect pour eux car je crois que c'est une activité qui apporte beaucoup de bonheur à des gens qui n'ont pas d'autre solution" explique le chanteur de 67 ans. "Faire l'amour, c'est bien. Gagner sa vie, c'est bien. Pourquoi les deux ensemble, ce serait mal ?", interroge-t-il. Le chanteur accuse la France de "dogmatisme" sur le dossier, citant l'exemple de la Suisse, de l'Allemagne, de la Nouvelle-Zélande ou de l'Australie. "Aucune des solutions adoptées dans ces pays ne sont parfaites, mais toutes valent mieux que l'hypocrisie. Chasser les gens de plus en plus loin dans les bois, c'est là qu'ils sont à la merci des mafias", estime le chanteur. "Il faudrait non seulement supprimer la loi sur le racolage et ne surtout pas priver les prostituées de leurs clients, mais au contraire aller plus loin, libérer aussi ce qui s'appelle le proxénétisme de soutien, c'est-à-dire qu'elles puissent se trouver un appartement, exercer en sécurité", estime-t-il. Ce point de vue, déjà défendu il y a quelques mois dans une tribune dans Le Monde, est également développé dans un livre qu’Antoine sort en parallèle de son disque : "Délivrez-nous des dogmes" (éd. Léo Scheer) publié le 7 novembre. Par ailleurs, dans son disque, Antoine plaide également pour la dépénalisation du cannabis à des fins médicales. "Je ne suis pas un politicien revendicateur, mais l'hypocrisie c'est ce qui me déplaît le plus et qui fait le plus de mal aux gens", dit-il.

 

Commentaires

Portrait de rudy84

Antoine, le faux subversif, l'ex chanteur "yéyé" revient de son île pour faire la leçon et vendre, comme à son habitude, ses productions auprès des marchands auprès desquels il a fait allégeance. Qu'il aille donc proposer à sa progéniture de joindre le plaisir à l'agréable en se prostituant ! Ayant entendu ses propos sur une chaîne TV publique, il n'a cessé de parler de "travail" en parlant sans la nommer, la prostitution ! Alors, pour aller dans sa logique infâme, il faudrait peut être aussi vendre quoi d'autre après avoir donner en location son corps ? L'hypocrisie est que le politique n'a jamais voulu s'attaquer directement aux mafias, et le véritable danger c'est la banalisation de la prostitution ! Déjà, on observe des mineurs livrés à de tels réseaux ! Alors quoi ? Cette société consumériste à en crever doit-elle sombrer encore un peu plus dans l'asservissement et la corruption des corps et des esprits ? C'est une "activité" qui apporte beaucoup de bonheur pour le citer ! Ben voyons ! C'est vrai qu'Antoine se croit encore plus "libertaire" que ses maîtres dont il a imité les vices, il est dans son déclin vieillissant, le fruit de l'inversion des valeurs, alors qu'il montre l'exemple lui qui profite du système et des royalties ! Comme disait aussi Sarko dans un discours "L'humain n'est pas une marchandise comme les autres..." Il faut croire à entendre Antoine que nous sommes bien des marchandises, puisque c'est de la relation d'objet et non plus de relation de sujet à sujet, fait d'émotion, d'amour, de sentiments...ce dont il n'a pas parlé car incapable d'appréhender ces émotions ! Au pays de Candy Larnaque, tout devient possible pour enfler tous les bisounours !
Portrait de frabro

Je partage l'avis d'Antoine sur le fait que l'hypocrisie domine le débat sur le sujet de la prostitution. Je ne cautionne ni les mafias, ni les réseaux, ni l'exploitation des femmes contre leur gré au profit d'hommes (ou d'autres femmes) sans scrupules. Mais je demande aussi que chacun soit libre de son corps, même s'il a choisi de l'utiliser à des fins professionnelles de façon sexuelle. Ce n'est pas plus honteux que d'user sa force de travail au profit de patrons exploiteurs qui gagnent cent fois plus que ceux qu'ils font travailler.

Sur ce sujet, le dogmatisme a encore de beaux jours devant lui et le front de la moralité bien pensante dans ce domaine va de l'extrême droite à l'extrême gauche en traversant tous les partis, comme sur bien d'autres sujets de société.

Vive la liberté !

Mort de rire