Travail du sexe, cannabis : le soutien d'Antoine
Le chanteur Antoine sort un nouvel album… cela fait 25 ans qu’il n’a pas sorti de disque. Dans cet album, nous apprend l’AFP, le chanteur s'attaque à "l'hypocrisie" entourant la prostitution et plaide en faveur de la "légalisation du travail du sexe". "C'est un métier que je connais depuis toujours, j'ai beaucoup d'amis qui font ce métier-là. J'ai beaucoup de sympathie et de respect pour eux car je crois que c'est une activité qui apporte beaucoup de bonheur à des gens qui n'ont pas d'autre solution" explique le chanteur de 67 ans. "Faire l'amour, c'est bien. Gagner sa vie, c'est bien. Pourquoi les deux ensemble, ce serait mal ?", interroge-t-il. Le chanteur accuse la France de "dogmatisme" sur le dossier, citant l'exemple de la Suisse, de l'Allemagne, de la Nouvelle-Zélande ou de l'Australie. "Aucune des solutions adoptées dans ces pays ne sont parfaites, mais toutes valent mieux que l'hypocrisie. Chasser les gens de plus en plus loin dans les bois, c'est là qu'ils sont à la merci des mafias", estime le chanteur. "Il faudrait non seulement supprimer la loi sur le racolage et ne surtout pas priver les prostituées de leurs clients, mais au contraire aller plus loin, libérer aussi ce qui s'appelle le proxénétisme de soutien, c'est-à-dire qu'elles puissent se trouver un appartement, exercer en sécurité", estime-t-il. Ce point de vue, déjà défendu il y a quelques mois dans une tribune dans Le Monde, est également développé dans un livre qu’Antoine sort en parallèle de son disque : "Délivrez-nous des dogmes" (éd. Léo Scheer) publié le 7 novembre. Par ailleurs, dans son disque, Antoine plaide également pour la dépénalisation du cannabis à des fins médicales. "Je ne suis pas un politicien revendicateur, mais l'hypocrisie c'est ce qui me déplaît le plus et qui fait le plus de mal aux gens", dit-il.
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Commentaires
Ben voyons !
Bravo
Je partage l'avis d'Antoine sur le fait que l'hypocrisie domine le débat sur le sujet de la prostitution. Je ne cautionne ni les mafias, ni les réseaux, ni l'exploitation des femmes contre leur gré au profit d'hommes (ou d'autres femmes) sans scrupules. Mais je demande aussi que chacun soit libre de son corps, même s'il a choisi de l'utiliser à des fins professionnelles de façon sexuelle. Ce n'est pas plus honteux que d'user sa force de travail au profit de patrons exploiteurs qui gagnent cent fois plus que ceux qu'ils font travailler.
Sur ce sujet, le dogmatisme a encore de beaux jours devant lui et le front de la moralité bien pensante dans ce domaine va de l'extrême droite à l'extrême gauche en traversant tous les partis, comme sur bien d'autres sujets de société.
Vive la liberté !