Travail du sexe : demande d’abolition à Hollande

1 Décembre 2012
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Des associations qui veulent l’abolition de la prostitution ont réclamé (20 novembre) que François Hollande "réaffirme au plus haut niveau de l'Etat la position abolitionniste de la France", à quelques jours de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes (25 novembre). Le collectif "Abolition 2012" qui regroupe cinquante associations pour l'"abolition du système prostitueur", a demandé lors d'une conférence de presse à Paris "la pénalisation des clients" de prostituées et la "dépénalisation des personnes prostituées", indique l’AFP. L'association Zéro Macho (des hommes opposés à la prostitution) a présenté sa nouvelle campagne d'affichage volontairement "provocatrice". "La prostitution est la dernière des violences des hommes contre les femmes dont la loi ne condamne pas les responsables", a insisté Thalia Breton, porte-parole d'Osez le féminisme, demandant que "François Hollande réaffirme une fois de plus la position abolitionniste de la France". "L'abolitionniste considère la personne prostituée comme une victime. Il faut abroger le délit de racolage passif (instauré en 2003) pour montrer qui sont les responsables", c'est-à-dire "les clients et les proxénètes", a insisté Geneviève Duché, présidente de l'Amicale du Nid. De son côté, la ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a indiqué que le gouvernement abrogerait le délit de racolage passif et qu'il réfléchissait "à un plan assez global dans lequel on ne parle pas seulement de pénalisation" mais aussi "d'accompagnement des personnes victimes de prostitution".