Travail du sexe et VIH : les effets de la prohibition en Indonésie

18 Novembre 2014
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La fermeture des maisons closes nuit à la prévention du VIH en Indonésie (la prostitution n’y est pas interdite). C’est ce qu’explique un récent reportage (4 novembre) du site d’infos "Irin News", réalisé à Surabaya, une importante ville du pays. En 2013, la maire de Surabaya a pris la décision de fermer deux des six quartiers de prostitution de la ville, puis, en juin 2014, elle a décidé la fermeture de Dolly, l’un des plus grands complexes de prostitution d’Asie du Sud-est. De leur côté, des recherches ont démontré que la fermeture des maisons closes expose les travailleurs du sexe à un risque accru et qu’il est nécessaire d’adapter les interventions en matière de VIH. Une étude de santé publique réalisée sur plusieurs années et qui porte sur les travailleurs du sexe qui exercent leurs activités dans les maisons closes de Surabaya, a été publiée en 2014. Elle note : "Les travailleuses du sexe qui exercent leurs activités dans la rue sont confrontées à la répression juridique" tandis que "les travailleuses du sexe qui exercent leurs activités dans les maisons closes […] n’encourent pas, en général, les mêmes sanctions juridiques".