Travail du sexe : manif annuelle parisienne

La manifestation annuelle des travailleuses et travailleurs du sexe a rassemblé (2 juin) à Paris entre 150 et 200 personnes, à l'appel du syndicat du travail sexuel (STRASS). Ce syndicat demande notamment la dépénalisation du racolage. La future loi sur la prostitution pourrait abroger le délit de racolage passif, mais instaurer la pénalisation du client. Les travailleuses du sexe sont "de plus en plus isolées du fait des lois (sanctionnant) le racolage ou le proxénétisme", a dénoncé Morgane Merteuil, secrétaire générale du Strass, lors d'une conférence de presse précédant la manifestation qui est partie, tradition oblige, de la place Pigalle. "Plusieurs rapports parlementaires sont en cours d'écriture, ils sont toujours partiaux. (...) On met à la tête de ces rapports des personnes connues pour leur abolitionnisme", a indiqué Morgane Merteuil. La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé fin mars qu'un projet de loi sur la prostitution et la traite des êtres humains devrait voir le jour d'ici l'automne. Le Sénat a abrogé le 28 mars le délit de racolage passif en adoptant une proposition de loi (PPL) écologiste, portée par Esther Benbassa, sénatrice Europe Ecologie Les Verts du Val de Marne.