Travail du sexe : Najat Vallaud-Belkacem répond

Récemment, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de François Hollande lors de la campagne présidentielle et candidate PS aux législatives à Lyon, a répondu aux questions du journal LGBT "Hétéroclite". Le journal l’a notamment relancé sur la question de la suppression des franchises médicales. De façon très étonnante, la réponse faite (du moins celle qui est publiée) n’a strictement aucun rapport avec la question. En effet, voilà la question qui était posée : "Questionné par AIDES sur les franchises médicales, François Hollande a refusé de s’engager à les abolir, comme le demandait l’association. Est-ce bien compatible avec une volonté politique ambitieuse de lutte contre le sida ?" Et voici la réponse de Najat Vallaud-Belkacem : "Il faut d’abord mettre en place une enquête nationale sur les questions de santé spécifiques aux personnes LGBT, car il y a un vrai déficit de connaissances en la matière en France. Ensuite, il faut privilégier la prévention à la répression, développer le dépistage du VIH (en particulier auprès des hommes qui ont des relations homosexuelles) et renforcer tous les dispositifs de lutte contre le VIH, en soutenant en particulier les associations locales qui font un travail essentiel". Bref, pas grand-chose à voir, ou alors c’est le signe (inquiétant) que la langue de bois n’épargne pas la nouvelle génération des personnalités politiques. Interrogée sur la question de la prostitution et le fait de savoir si le PS va "privilégier la prévention à la répression", la porte-parole de campagne explique : "Sur ces questions, le PS est dans une logique abolitionniste car il considère qu'il y a bien plus de personnes exploitées par la prostitution que de personnes qui l'ont choisie. S’agissant de la proposition de loi actuellement en discussion au Parlement qui vise à pénaliser les clients, il ne s'agira pas simplement d’une énième loi de sanction : on cherchera à accompagner les personnes qui vivent de la prostitution pour les aider à s'en sortir. Mais l’objectif du PS est bien d'abolir ce qu’il considère comme un fléau".