Travail et VIH : dépistage volontariste

23 Juin 2013
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L’Organisation internationale du Travail (OIT), soutenue par l’Onusida, a lancé une initiative visant à proposer à 5 millions de travailleurs des services de conseil et de dépistage du VIH volontaires et confidentiels d’ici à 2015. "L’initiative va s’assurer que les personnes testées positives seront mises en relation avec des services VIH pour recevoir des soins et du soutien et, le cas échéant, un traitement", explique le communiqué (6 juin). "Nous voulons utiliser le pouvoir de mobilisation de l’OIT pour encourager cinq millions de travailleurs et de travailleuses à procéder à un dépistage volontaire du VIH d’ici à 2015 (…) Le compte à rebours pour 2015 a commencé – faisons en sorte que chaque jour compte !", a expliqué le directeur de l’OIT. Mais cette opération de dépistage très volontariste s’inscrit dans un contexte particulier. "L’expansion rapide des thérapies antirétrovirales ces dernières années a permis à 8 millions de personnes vivant avec le VIH d’accéder au traitement – ce qui leur permet de vivre plus longtemps, en meilleure santé, de mener une vie plus productive et de continuer à faire partie du monde du travail", avance ainsi l’OIT. De son côté, l’Onusida ne peut que pointer qu’on "évalue à 7 millions le nombre de personnes qui sont actuellement éligibles au traitement sans y avoir accès. Si les lieux de travail s’emparent de cette nouvelle initiative, cela pourrait correspondre à la plus grande avancée jamais vue pour amplifier l’accès au dépistage du VIH dans un environnement sain, favorable et assorti d’un soutien continu intégrant le traitement", a déclaré Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida. Mais qui sera en mesure de financer ?