Travail et VIH, entre désir et réalité

25 Mars 2014
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Les progrès thérapeutiques permettent aujourd'hui à la grande majorité des personnes séropositives d'exercer une activité professionnelle. Cependant les préjugés et les idées reçues représentent encore un obstacle de taille pour décrocher un job et parvenir à le garder si on annonce sa séropositivité. Il n'existe aucune réglementation astreignant une personne atteinte par le VIH à révéler sa séropositivité à son employeur. Le médecin du travail est soumis au secret professionnel, c’est au libre choix de la personne de le dire ou non. Avec les traitements, les rendez-vous médicaux, la fatigabilité, les horaires ou les tâches à occuper, même si le désir est là, il n’est pas toujours facile d’occuper son poste et de répondre à ses multiples exigences. Avec le soutien du médecin du travail, il est toutefois possible de demander un aménagement du poste de travail. Mais qu’en est-il dans la réalité ? Le licenciement d’un salarié, essentiellement motivé par son état de santé, est discriminatoire, malgré tout nous constatons encore aujourd’hui des licenciements suite à une révélation de séropositivité ou à une baisse de régime. Quelle a été votre expérience dans la vie professionnelle ? Venez échanger et discuter sur le chat thématique, ce soir à partir de 21h en compagnie de Christine.

Commentaires

Portrait de Christine-seronet

Beaucoup de discussions au cours de ce chat consacré au Travail etVIH entre désir et réalité.

Pour certains, travailler et nécessaire « perso, je ne conçois pas de ne pas travailler c’est indispensable à mon équilibre », mais encore faut-il être en capacité tant physique que psychologique d’assumer pleinement toutes les tâches qui sont demandées. En effet, même si le désir est là, bien souvent le physique ne suit plus. Comment pouvoir bénéficier d’une reconversion lorsque l’on a le statut RQTH, où trouver les bons conseils et les bonnes orientations « quant j’avais ma RQTH te rechercher un job via pôle emploi, j’ai un peu rigolé parfois, ma conseillère m’a proposé un job dans mon ancien métier, la restauration en m’ayant vu arriver avec une canne et une marche difficile ». Certains ont choisi de créer leur emploi via le statut d’auto-entrepreneur, pouvant ainsi gérer leur temps de travail selon leur état de santé et les rendez-vous médicaux, évitant par là-même toute discrimination à l’emploi du fait du statut sérologique.

Pas mal de questions également concernant le mi-temps thérapeutiques, comment contacter le médecin du travail, son rôle et son soutien, mais également quelles indemnités en cas de mi-temps thérapeutique.

La retraite préoccupe aussi …. « moi, j’ai calculé, pour avoir une retraite décente, il va me falloir bosser jusqu’à 71 ans, je suis ravie !!! ». Est-il possible de partir plus tôt en retraite pour une personne séropositive.

Guide « Maladies chroniques et emploi »