Travail et VIH : quelle réalité au quotidien ?

12 Mars 2013
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Travail et VIH, vaste sujet. Comment jongler entre le travail et les difficultés de la maladie quand elles se présentent ? Est-ce qu'il faut en parler à son employeur ? Quels sont les dispositifs qui peuvent m'aider à me maintenir dans l'emploi ? A en trouver un ? Les questions sont nombreuses... Travail et VIH : entre désir, besoin, possibilité, réalité, c'est ce soir sur le chat, dans le salon thématique à partir de 21 heures, en compagnie de Vinchenzo.

Commentaires

Portrait de ballif

c'est un bruit de couloir le matin et j'avais rdv l'après midi avec le médecin

Portrait de vichenzo

Avant toute chose nous tenons à préciser qu’il y a un forum ouvert, permettant de soumettre et de proposer vos idées pour les chats à thème du mardi soir.


Pour les séronautes présents lors du chat, il est encore très difficile de pouvoir annoncer sa séropositivité au travail, car les représentations et les préjugés sont bien présents. Cela est d’autant plus vrai si l’on travail dans un secteur plutôt masculin : "moi personne n’est au courant (je travail dans le milieu du bâtiment où il y a beaucoup de représentations pas très tolérantes)".


Il est aussi difficile de justifier des absences répétées (bilan sanguin, rdv médical, hospitalisation) auprès de sa hiérarchie : "j’ai du être hospitalisé, et quand il a fallu dire que je ne serai pas là, mon patron m'a demandé, mais pourquoi ? Qu’est-ce que tu as ? etc…" Des séronautes prétextent des maladies du type lymphome, ou anémie pour justifier leurs abscences : "En 2009 j’ai fait un essai thérapeutique et j’ai dit que j’avais un lymphome et cela justifiait mes nombreux RDV à l’hôpital".


D'autres conseillent de ne pas parler de sa séropositivité à la médecine du travail, car même si le médecin est tenu au secret professionnel, il peut y avoir une rupture de confidentialité : " Je l’ai dit au médecin du travail et il a fait passer une note dans l’entreprise pour qu'on ajoute des gants dans la trousse à pharmacie".


Les complications liées au VIH ou les effets indésirables des traitements peuvent aussi impacter sur les conditions de travail. La fatigue est l’effet indésirable le plus récurrent.


La RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) a aussi été abordée. Elle permet d’obtenir certains avantages, tant pour le travailleur handicapé que pour l’entreprise. Une demande de RQTH est relativement longue (il faut compter environ 8 mois) mais elle permet, entre autres, de pourvoir aménager son temps de travail, d'avoir accès à des formations via le Cap Emploi, et d’être comptabilisé parmi les 6 % de personnes handicapées que doivent avoir les entreprises de plus de 120 salariés.