Trods Covid : un front d’opposition

24 Juillet 2020
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Un arrêté a été publié au Journal officiel du 11 juillet 2020, mentionnant que : « […] les médecins ou sous leur responsabilité un autre professionnel de santé d’une part, et les pharmaciens d’officine d’autre part, peuvent réaliser les tests rapides d’orientation diagnostique sur sang capillaire de détection des anticorps dirigés contre le Sars-CoV-2 selon les recommandations de la Haute Autorité de santé […] ». Dans un communiqué (mi-juillet), le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) indique s’être rapproché de différentes structures (Société de pathologie infectieuse de langue française, syndicats représentatifs des médecins (CSMF, MG France, FMF, SML), syndicats représentatifs des biologistes médicaux, etc.) afin d’arrêter une position (critique) quant à cette initiative. Ces structures avancent plusieurs motifs à leur opposition :  « les Trods Covid-19 ne s’inscrivent pas dans le parcours individuel de prise en charge des patients par les médecins » ; « les Trods Covid-19 ne permettent pas d’améliorer la connaissance épidémiologique de la Covid-19 » et « l’autorisation des Trods Covid-19 n’est pas justifiée par une difficulté d’accès aux  tests diagnostiques biologiques de la Covid-19 ». Le Cnom a émis un avis négatif au ministre chargé de la Santé dans un courrier du 10 juillet 2020. « Si la signification clinique des résultats des Trods Covid-19 était mieux connue, si leur déploiement pouvait s’intégrer dans le parcours individuel de prise en charge des patients par les médecins et s’ils pouvaient contribuer à la connaissance épidémiologique de la Covid-19, cette position pourrait éventuellement évoluer », conclue le communiqué.