Trop gay pour faire classe !

24 Juillet 2011
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Il s’appelle Cyril. Il a enseigné pendant dix ans dans une école dans le Haut-Rhin, dans un établissement privé hors contrat, géré par une association protestante évangélique. En septembre dernier, il est écarté, dans le cadre d'une rupture conventionnelle de contrat (à l'amiable). L'école, qui accorde une large place à l'étude de la Bible, affirme "respecter le choix de vie des homosexuels", mais demande aux enseignants "une cohérence entre ce qu'ils vivent et ce qu'ils enseignent". Cyril a une version un peu différente qu’il a racontée à l’AFP. En septembre 2010, la direction de cette école, ayant appris qu'il vivait en couple avec un homme, lui propose de "prendre un congé sans solde, le temps de 'guérir'". "J'ai refusé et ils m'ont alors proposé une rupture conventionnelle de contrat, à l'amiable. J'étais sous le choc, j'ai signé". Exit donc de l’école. Cyril décide alors de saisir le nouveau Défenseur des droits Dominique Baudis de ce qu’il estime être une discrimination. Interrogé par une radio, Dominique Baudis évoque, à propos de cette affaire, une "discrimination flagrante". "On va évidemment intervenir parce que là on est dans un cas de discrimination flagrante", explique t-il sur Europe 1 (8 juillet). Cette sortie n’a pas plu à l’école privée alsacienne qui a fait part dans un communiqué de sa "surprise" après cette intervention de M. Baudis. "Il est pour le moins surprenant que le Défenseur des droits puisse ainsi, sans avoir entendu les deux parties et sans disposer de toutes les pièces du dossier, porter un jugement aussi grave à l'encontre de notre établissement", s'insurge l'école.  A suivre… d’autant que si la conciliation sous l’égide de la Halde s’avère impossible entre les deux parties, l’affaire finira probablement en justice.