TTF : la France annonce sa création en 2012

11 Janvier 2012
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Le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, a affirmé (4 janvier) lors d’une interview sur LCI que la taxation des transactions financières en Europe serait mise en place "avant la fin de l'année 2012". C'est au programme du prochain sommet européen (le 30 janvier 2012). La taxation des transactions financières, c'est (le président) Nicolas Sarkozy et (la chancelière allemande) Angela Merkel qui l'ont décidée et "ça se mettra en place avant la fin de l'année 2012", a-t-il déclaré. "Il y a déjà l'Allemagne et la France qui sont d'accord. J'ai cru comprendre que le nouveau gouvernement italien avec lequel on a pris contact n'y était pas opposé. Les 26 sur 27, pour tout dire, tous les pays européens sauf la Grande-Bretagne ne sont pas opposés à cette idée, et sauf la Suède qui eu une mauvaise expérimentation dans ce domaine", a-t-il ajouté. Paris avait déjà annoncé qu'une contribution franco-allemande pour fixer l'assiette de cette taxe serait présentée le 23 janvier, mais pour être "opérationnelle" en 2013. Bref, on n’y voit pas vraiment plus clair derrière ce qui a encore les apparences d’un effet d’annonce. Pour rappel, le sujet, relancé en août par le couple franco-allemand, avait été débattu au G20 des 3 et 4 novembre 2011, à Cannes, sans succès. En effet, de nombreux pays, dont les Etats-Unis et la Chine, sont opposés à une telle taxe mondiale. En Europe, les choses pourraient donc bouger alors que la Commission européenne a présenté fin septembre une proposition de taxe qui s'appliquerait à l'Union européenne à partir de 2014 et pourrait rapporter jusqu'à 55 milliards d'euros par an. Les taux retenus envisagés seraient de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01% sur les autres produits financiers. Evidemment, on n’en sait pas plus sur l’attribution des sommes ainsi récoltées. Les organisations non gouvernementales demandent à ce que le fruit de cette taxe aille au développement et à la santé (lutte contre les grandes pandémies). Les Etats, eux, pourraient être tentés par une utilisation des fonds ainsi récoltés pour combler les déficits publics aggravés par la crise économique.