Tuberculose : l’OMS met en garde

3 Août 2011
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Première cause de mortalité des personnes vivant avec le VIH, la tuberculose tue 1,7 million de personnes chaque année. Il existe actuellement dans le commerce une quinzaine de tests sanguins permettant le dépistage de la maladie, vendus jusqu’à 30 dollars l’unité. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) vient de publier (20 juillet) une recommandation de politique générale dans laquelle elle invite instamment les pays à interdire l’utilisation de ces tests sanguins dans la cadre  du dépistage de la tuberculose évolutive. Des études qu’elle a menées ont effectivement démontré les limites de ce système de dépistage. "L’utilisation des tests sanguins (sérologiques) actuellement disponibles dans le commerce pour diagnostiquer la tuberculose évolutive conduit souvent à des erreurs de diagnostic ou de traitement et peut entraîner des problèmes de santé publique", déclare l’OMS dans sa recommandation. La présence d’anticorps pourtant produits contre d’autres micro-organismes peut laisser croire, à tort, que la personne est atteinte d’une tuberculose évolutive : différents micro-organismes ayant en commun les mêmes antigènes, les résultats ne peuvent être considérés comme fiables. Il arrive donc que les résultats des analyses soient des "faux-positifs", ce qui peut s’avérer dangereux pour le patient : le traitement qu’il recevra pour la tuberculose peut être néfaste pour sa santé, et pire encore, la maladie dont il souffre réellement risque de passer inaperçue. L’amélioration du diagnostic précoce de la tuberculose et de son efficacité pour sauver davantage de vies est une mesure prioritaire pour l’OMS. Des recherches sur la tuberculose sont en cours pour mettre sur le marché des tests améliorés plus rapides, faciles à administrer, efficaces et exacts.