UE : demandes d’asile en hausse

5 Mars 2023
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Quelque 966 000 demandes d’asile ont été enregistrées en 2022 dans les pays de l’Union européenne, la Suisse et la Norvège, un record depuis 2016, selon des données publiées mercredi 22 février par l’Agence de l’UE pour l’asile (AUEA). Ces demandes, principalement déposées par des Syriens-nes et des Afghans-es, sont en hausse de plus de 50 % par rapport à 2021, indiquent ces données provisoires, explique l’AFP. L’augmentation est due « en partie à la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 », mais aussi aux situations de conflit et d’insécurité alimentaire dans le monde, note l’agence. Ces demandeurs-ses d’asile s’ajoutent aux quatre millions d’Ukrainiens-nes qui ont fui la guerre et bénéficient dans l’UE d’un statut particulier de protection temporaire, précise l’AUEA. En 2015-2016, lors de l’afflux de réfugiés-es en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandeurs-ses d’asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016). Les demandes d’asile présentées par des mineurs-es non accompagnés-es se sont élevées à 43 000 en 2022, soit le plus grand nombre depuis 2015. Dans l’ensemble, les Syriens-nes (132 000) et les Afghans-nes (129 000) restent de loin les premiers demandeurs-ses de protection, suivis-es des Turcs-ques (55 000). Les Vénézuéliens-nes (51 000 demandes) et les Colombiens-nes (43 000), qui n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’espace européen, ont déposé trois fois plus de demandes qu’en 2021. Viennent ensuite les Pakistanais-es (37 000), les Bangladais-es (34 000), les Géorgiens-nes (29 000). Quelque 40 % des décisions rendues en première instance en 2022 étaient positives — accordant au-à la requérant-e un statut de réfugié-e ou de protection subsidiaire —, le « taux de reconnaissance » le plus élevé depuis cinq ans.  Ce taux est particulièrement haut pour les Syriens-nes (94 %), les Bélarusses (88 %), les Ukrainiens-nes (86 %), les Erythréens-nes et les Yéménites (84 % chacun), les Maliens-nes (70 %). En revanche il est très bas pour les ressortissants d’Inde, de Moldavie, de Macédoine du Nord et du Vietnam (1 %), de Tunisie et de Bosnie-Herzégovine (2 %), du Venezuela, de Serbie et du Népal (3 %).