UE : des frontières contre les migrants-es

23 Février 2023
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Restriction. Les dirigeants-es de l'Union européenne ont indiqué jeudi 9 février qu'ils-elles allaient renforcer leurs frontières afin de repousser les « migrants non désirés », certains pays appelant même à ériger des barrières et des murs tandis que d'autres privilégient des investissements pour améliorer la qualité de vie dans des régions défavorisées. L'Autriche, les Pays-Bas, la Belgique, l'Irlande et le Danemark font partie des pays ayant exprimé lors d'un sommet à Bruxelles leur préoccupation face au nombre croissant d'arrivées irrégulières —quelque 330 000 traversées ont été recensées l'an dernier. Devant la presse, le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a déclaré que « les pays européens subissent une importante augmentation du nombre de personnes arrivant depuis l'extérieur de l'Europe à intervalles réguliers ». « Il est important que nous, Européens, décidions de qui entre dans nos pays (...). Ceux qui obtiennent le statut de réfugié ont le droit de rester, mais les autres, non, ils doivent repartir », a-t-il soutenu.  Faute d'un accord sur l’accueil des personnes exilées et réfugiées, les dirigeants-es de l'UE ont décidé de renforcer les frontières afin d'empêcher les migrants-es venus-es principalement du Moyen-Orient et d'Afrique d'arriver en Europe, en dépit de critiques sur le caractère inhumain d'une telle politique et d'une nécessité de recourir à la main-d'œuvre étrangère pour combler des pénuries dans certains pays. Bâtir une « forteresse » n'est pas la réponse, a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, ajoutant qu'il fallait que l'UE offre aux migrants-es des moyens légaux pour entrer dans le territoire européen. « Les gens se déplacent parce qu'il n'y a pas de futur, pas de paix, pas de stabilité dans leurs pays », a-t-il commenté.