Un atlas des populations clés

30 Janvier 2022
2 032 lectures
Notez l'article : 
0
 

L’Onusida a créé un Atlas des populations clefs (The Key Population Atlas). Cet outil en ligne fournit une série d’informations sur les membres des populations clés dans le monde entier, ainsi que sur les personnes vivant avec le VIH. Les populations concernées sont les travailleurs-ses du sexe, les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), les personnes consommatrices de drogues injectables, mais aussi les personnes transgenres et les personnes en détention. Les informations sur les gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont été élargies avec l’arrivée de onze nouveaux indicateurs. Ces indicateurs sont issus de deux projets : Emis et Lamis. Financé par la Commission européenne, le projet EMIS-2017 a collecté des données auprès des HSH dans 50 pays entre octobre 2017 et janvier 2018. Le projet LAMIS est son équivalent dans 18 pays d’Amérique latine. Le recueil des données a pris fin en mai 2018. Les onze nouveaux indicateurs figurant dans l’atlas des populations clés ont été choisis en raison de leur grande pertinence pour les communautés. Il s’agit de la syphilis, la gonorrhée, la chlamydia, le dépistage d’infections sexuellement transmissibles, la communication au partenaire en cas de syphilis ou de gonorrhée, ainsi que la vaccination contre l’hépatite A et B. Les conclusions des projets EMIS et LAMIS seront importantes pour informer les organisations de la société civile travaillant sur la santé sexuelle, la prévention du VIH et les droits des minorités sexuelles, ainsi que pour les décisions politiques, la planification de la prévention non communautaire, l’épidémiologie et la modélisation. « Pour ne laisser personne de côté, nous avons besoin de collecter des données centrées sur les individus qui révèlent les inégalités entravant l’accès aux services. Il est essentiel d’identifier les groupes les plus touchés et ne pouvant pas accéder aux services, a expliqué la représentante de l’Onusida auprès de l’Union européenne, Jantine Jacobi. Cela permettra à la Commission européenne, aux États membres de l’Union européenne ainsi qu’à la société civile et aux organisations communautaires de répondre aux besoins spécifiques des hommes gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ». Les résultats des nouveaux indicateurs contribueront à renforcer le rôle des partenariats et des communautés dans chaque pays et serviront de base à la prise de décision et à la planification des politiques, explique un communiqué de l’institution onusienne. Par exemple, en Irlande, le rapport Emis reconnaît que « le dépistage du VIH et des IST a augmenté par rapport aux enquêtes précédentes. Cette évolution est en partie imputable aux interventions efficaces puisant dans les conclusions des enquêtes précédentes et menées par les acteurs et la communauté des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ».