Un Collectif Monkeypox créé

30 Août 2022
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C’est par une tribune au Journal du Dimanche (JDD) le 27 août que le collectif Monkeypox a officialisé sa création. Ce collectif  est composé de « malades et anciens malades atteints du virus de la variole du singe » dont Corentin Hennebert, une des premières personnes infectées à témoigner publiquement. « Nous, malades et anciens malades, prenons la parole pour interpeller sur la situation épidémique de la variole du singe. Nous, Corentin, Sébastien, Lucien, Émile et tant d’autres avons vécu des semaines dans la douleur et l’indifférence des pouvoirs publics », expliquent les signataires. Le texte raconte plusieurs situations vécues dont les auteurs tirent, en termes durs, une conclusion : « Nos vies ne comptent pas, car nous sommes homosexuels, transgenres ou travailleurs du sexe ». Emprunte de colère, la tribune fait aussi des propositions et défend des revendications pour pallier — ce qu’elle considère être — une « défaillance de l’action gouvernementale ». Parmi les quinze revendications, on notera, entre autres, « la présentation d’un calendrier pour la campagne vaccinale avec des objectifs chiffrés par région par le ministre de la Santé et de la Prévention », « l’assurance de l’accès à la vaccination pour les personnes n’ayant pas de couverture médicale », « la transparence sur l’état des stocks du vaccin », « l’intégration des personnes malades et anciens malades dans les comités de pilotage », « l’hébergement et l’indemnisation des malades précaires pendant leur isolement de trois semaines », ou encore « la création d’un système d’indemnisation spécifique à destination des travailleurs et travailleuses du sexe » ou « l’ouverture d’une ALD (affection de longue durée) par la Sécurité sociale à destination des malades », etc. « La variole du singe entre tardivement dans le débat public et politique. Ce temps a permis à l’épidémie de prendre de l’ampleur dans les populations exposées. Nous ne pouvons que relever la grande solitude du ministre de la Santé qui, lorsqu’il n’est pas contredit par la ministre déléguée Agnès Firmin Le Bodo déclarant sur RTL que la variole du singe n’était pas une urgence, est bien le seul membre du gouvernement à s’exprimer sur la question. Dans un contexte où la LGBTQIphobie de certains membres du gouvernement a été mise en évidence, nous sommes préoccupés par la lenteur de l’élaboration des politiques de santé ainsi que de leur mise en œuvre effective », estime le Collectif Monkeypox. Le collectif n’a pas encore de site web mais communique sur son compte twitter.