Un musée du vagin ouvre à Londres

28 Novembre 2019
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Si on s’intéresse au pénis… d’un point de vue muséographique… on doit se rendre à Reykjavik, la capitale islandaise possède un musée du pénis. Si on s’intéresse au vagin…on doit désormais se rendre à Londres. La capitale britannique a désormais son musée du vagin ; musée qui a l’ambition de briser quelques tabous, en s'inscrivant dans le « grand changement de société » lié au mouvement #metoo. C’est au nord de Londres, au cœur du quartier touristique de Camden, que peut découvrir le « Vagina museum », indique l’AFP. Niché entre des magasins de vêtements vintage et de souvenirs, ce lieu qui a ouvert le 16 novembre dernier est le premier musée permanent entièrement consacré à cette partie de l'anatomie féminine. Loin d'être un cabinet de curiosités, le petit musée gratuit qu'elle a monté se veut plutôt un lieu didactique à l'usage de tous-tes. Sa première exposition temporaire s'attaque aux « mythes autour du vagin ». « Si vous utilisez un tampon, vous perdez votre virginité », « Les règles sont sales » : des panneaux détricotent ces affirmations, avec force schémas et arguments. Pour Florence Schechter, la créatrice du musée, l'enjeu n'est pas seulement d'éduquer et d'améliorer l'image de soi mais c'est aussi une question de santé publique. « Certaines personnes ont trop honte de consulter un médecin lorsqu'elles ressentent des symptômes et meurent littéralement de cette honte parce que des choses comme le cancer du col de l'utérus ne sont pas dépistées assez tôt », explique-elle. Une étude réalisée par une association britannique spécialisée dans la prévention de cette maladie avait révélé l'an dernier qu'une femme sur quatre évitait de subir un frottis, la gêne dissuadant entre un tiers et la moitié des femmes. Avec la nouvelle vague féministe, « nous aurons certainement plus de visiteurs-euses que nous en aurions eu il y a quelques années. Je crois que nous sommes en train de vivre un grand changement de société et nous ne sommes qu'une partie de cela », veut croire la directrice du musée.