Un spray nasal contre la Covid-19

8 Décembre 2020
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Des chercheurs-ses de l'université de Pennsylvanie (États-Unis) tentent, en partenariat avec la société de biotechnologie Regeneron, de développer un spray nasal qui protégerait de la Covid-19. L'idée est de s'appuyer sur le principe de la thérapie génique en introduisant via le nez et la gorge du matériel génétique dans des cellules amenées en réponse à produire de puissants anticorps qui empêcheraient les infections par le nouveau coronavirus, explique l’AFP. « L'avantage de notre approche est que vous n'avez pas besoin d'avoir un système immunitaire compétent pour que ce soit efficace », a déclaré le professeur James Wilson, en charge du projet. Actuellement testée sur des animaux, la méthode vise à protéger du nouveau coronavirus pendant environ six mois pour une seule dose. Cette méthode se veut complémentaire des futurs vaccins. L'université de Pennsylvanie et Regeneron prévoient de terminer d'ici janvier leurs tests sur les animaux avant de demander à l’Agence américaine du médicament le feu vert pour des tests sur l'homme. 



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CORONAVIRUS : QU'EST-CE QUE LE MOLNUPIRAVIR, CE MÉDICAMENT QUI POURRAIT BLOQUER LE VIRUS EN 24 HEURES ?

Des chercheurs américains se sont penchés sur les capacités du Molnupiravir dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Ils ont découvert que le médicament pourrait empêcher la transmission du virus en seulement quelques heures.

Leurs travaux, publiés le 3 décembre dernier dans la revue scientifique Nature microbiology, ont été effectués sur des furets. Ces animaux possèdent en effet des récepteurs à coronavirus similaires à ceux de l'humain, et sont en outre très proches des visons, espèce ayant développé sa propre souche du coronavirus.

Et selon les conclusions de cette étude, «si les données [...] basées sur le furet [...] sont prédictives de l'effet chez l'homme, les patients atteints de COVID-19 pourraient devenir non infectieux dans les 24 à 36 h suivant le début du traitement oral».

Antiviral administré de façon orale, le Molnupiravir a déjà fait ses preuves pour combattre la grippe chez plusieurs animaux, comme la souris, le cobaye ou le furet. Pour les tests effectués par les chercheurs de l'Université de Géorgie, le médicament a été administré à trois animaux malades, tandis que trois autres spécimens infectés ont reçu un placebo.

Tous ont ensuite été placés dans des cages avec des furets sains. Et à l'issue de huit jours de tests quotidiens, les scientifiques ont pu constater qu'aucun des furets logés avec leurs homologues traités n'avait contracté le SARS-CoV-2. En revanche, la maladie est apparue dès le quatrième jour chez les autres.

 

Au-delà de ces résultats encourageant, les responsables de l'étude estiment que ce traitement, «en particulier lorsqu'il est initié tôt après l'infection», possède «trois avantages» potentiels. Il peut dans un premier temps «atténuer le risque de progression vers une maladie grave et accélérer la guérison», ce qui aurait un impact direct sur le bilan de l'épidémie, il permettrait d'«alléger le bilan émotionnel et socio-économique» de la pandémie, en évitant les isolements forcés, et aiderait enfin à limité l'apparition de clusters.