Un TPE hors hôpital ?

31 Décembre 2022
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Le traitement post-exposition (TPE), connu aussi sous le nom de traitement d’urgence, est un outil efficace pour prévenir une infection à VIH après un rapport sexuel qui expose à des risques de transmission. Encore faut-il le connaître et y avoir accès facilement. Cela fait des années que les associations de lutte contre le VIH réclament que le TPE soit disponible hors des urgences hospitalières, un véritable frein pour certaines personnes. Parmi les pistes envisagées, ouvrir la primo-prescription du TPE par un médecin de ville comme c’est déjà le cas pour la Prep ou encore mettre à disposition des « starter kits » (kits de démarrage) sans ordonnance dans les pharmacies de ville sur le modèle de la pilule du lendemain. Dans un article publié le 12 décembre, têtu· révèle que le gouvernement travaille sur une délivrance par les médecins généralistes, les infirmiers-ères scolaires ainsi qu'en pharmacies de ville. « Il est prévu d'étendre les lieux et les acteurs en capacité de délivrer un kit d'urgence, puis d'orienter vers les services compétents pour une prescription complète », confirme la direction générale de la Santé (DGS) à têtu·. Mais il va falloir s’armer de patience : « Nous devons attendre la publication du nouveau rapport d'experts sur la prise en charge du VIH prévue d'ici la fin du premier trimestre 2023, avant de lancer des travaux de construction d'un parcours d'accès au TPE auprès des médecins de premiers recours. Plusieurs obstacles règlementaires devront être levés. Dans ces conditions, l'accès du TPE auprès des généralistes ne devrait pas être possible avant le second semestre 2023 », a déclaré la DGS à têtu·. Quid des pharmacies ? « Il nous faut d’abord stabiliser le parcours autour de la prescription du TPE par les médecins de premier recours avant de lancer sur les travaux concernant les pharmaciens », précise la DGS. Les choses avancent… doucement.