Un vaccin contre le paludisme testé à grande échelle

5 Mai 2017
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Mosquirix, vaccin le plus avancé contre le paludisme, fabriqué par le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK), devrait être distribué dans trois à cinq zones de manière à évaluer son efficacité, indique l’AFP. Un panel d'experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé, avant d'envisager un usage plus étendu de ce vaccin, des tests dans certaines zones impaludées d'Afrique sub-saharienne. Selon le professeur Jon Abramson, président du groupe stratégique consultatif d'experts de l'OMS (Sage) sur la vaccination, les tests pourraient ouvrir la voie à une utilisation à grande échelle du vaccin au cours des cinq prochaines années. Lors du déploiement de cette phase pilote, on devrait également voir s'il est envisageable d'administrer quatre doses lors des programmes de vaccination systématique. La vaccination complète se fait, en effet, en quatre injections, l'administration de la quatrième dose devant avoir lieu un an et demi après les trois premières. Mosquirix est le vaccin le plus avancé contre le plasmodium falciparum, la souche la plus fréquente et la plus sévère du paludisme. Selon le bilan du paludisme dans le monde, le nombre de cas a baissé de 21 % entre 2010 et 2015 et celui des décès de 29 % sur la même période de cinq ans. Toutefois la maladie demeure une grave menace pour la santé publique avec 212 millions de nouveaux cas et 429 000 décès dans le monde en 2015. Un enfant mourait du paludisme toutes les deux minutes ! L'OMS s'est fixé comme objectif de "réduire de 40 % l’incidence du paludisme au plan mondial par rapport d’ici à 2030" et d'"éliminer le paludisme dans au moins 10 pays d’ici à 2030", rappelle le "Quotidien du Médecin" (24 avril 2017). En 2013, l’OMS rappelait que les co-infections VIH et paludisme étaient nombreuses. "Ensemble, le paludisme et le VIH causent plus de deux millions de décès chaque année", expliquait alors l’instance internationale.