Une criminalisation qui freine la lutte

20 Juillet 2010
2 479 lectures
Notez l'article : 
0
 
vienne_v_0.png

Les exemples se multiplient. Les maltraitances, violences policières, persécutions, incarcérations, examens physiques et psychanalytiques dégradants faits aux gays dans de nombreux pays du monde trouvent un écho particulier durant cette conférence. Lutter contre cette violence, bien souvent « institutionnelle » est un préalable à la réalisation des droits de ces hommes, des droits humains tout simplement, un préalable à une lutte efficace contre le VIH. Des réponses il y en a : comme le réseau "Africagay contre le sida", rassemblement d’associations africaines francophones, pour plaidoyer en faveurs des droits des hommes concernés en Afrique de l’ouest et centrale mais aussi intégrer les enjeux de santé de ces hommes dans les stratégies de lutte contre le sida dans ces pays. D’autres mobilisations se mettent en place dans le monde mais un constat est partagé lors de cette conférence de Vienne, il faut faire de la recherche pour documenter les réalités de vie des gays, notamment dans les pays du sud, il y a besoin de données épidémiologiques pour rendre compte de leur réalité et asseoir cette lutte sur un socle solide pour défendre ces droits et lutter contre une criminalisation grandissante des homosexuels. Finissons sur un exemple, le Burundi a voté en 2009 une loi pénalisant les rapports entre hommes, cette lutte n’a jamais été autant d’actualité et la mobilisation doit se faire autant au nord qu’au sud.