Une femme trans au conseil présidentiel

1 Septembre 2021
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« Je ne m’attendais pas à ce que ces personnes me connaissent ou aient la moindre idée de ce que j’ai accompli », déclarait l'activiste Tori Cooper au média américain NPR au sujet de sa nomination le 4 août dernier au sein du Conseil consultatif présidentiel sur le VIH/sida (Pacha). Et pour cause, Tori Cooper devient la première femme trans et noire à intégrer cet organisme. Créé en 1995 aux États-Unis par l’administration Clinton, le Pacha a pour mission de fournir au gouvernement fédéral des conseils et des recommandations politiques concernant le VIH et le sida. Tori Cooper milite depuis 30 ans dans la lutte contre le VIH et la défense des droits des personnes trans. Originaire de l’État de Géorgie, elle est consultante en santé et équité, bénévole, éducatrice et auteure. Elle a fondé sa propre agence de conseil, Advocates for Better Care Atlanta, LLC et elle est actuellement directrice de l’engagement communautaire pour la Transgender Justice Initiative de Human Rights Campaign. « Je ne pourrais pas être plus fière de siéger au Conseil consultatif présidentiel sur le VIH/sida. Nous sommes honorés-es et ravis-es que l’administration Biden-Harris reconnaisse l’importance d’inclure les personnes transgenres, en particulier les femmes transgenres noires, dans ce travail vital », écrit Tori Cooper dans un communiqué. « Je suis impatiente de défendre toutes les personnes transgenres et non binaires, y compris toutes les personnes trans et non binaires qui vivent avec le VIH. Ce travail n’a jamais été aussi crucial, et j’ai hâte de travailler avec mes collègues de PACHA pour aider а mettre fin à l’épidémie du VIH » poursuit-elle.  Dans son rapport 2019, la CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, la principale agence fédérale des États-Unis de santé publique) indique que plus de 40 % des personnes diagnostiquées séropositives au VIH aux États-Unis en 2019 étaient noires. Par ailleurs, entre 2019 et 2020, 62 % des femmes trans noires vivaient avec le VIH, contre 35 % pour les femmes trans hispaniques et 17 % pour les femmes trans blanches.  « Être la première personne dans quoi que ce soit est toujours intimidant. Mais c’est aussi une occasion idéale pour briser des barrières et ouvrir des portes à de nouvelles personnes », déclare Tori Cooper.