Une Saint-Valentin au ministère de la Santé

17 Février 2021
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Dimanche 14 février 2021, une vingtaine de personnes, soignants-es et militants-es syndicaux-les et associatifs-ves s'est donnée rendez-vous à 10 heures du matin devant le ministère de la Santé à Paris. Malgré un froid glacial, le soleil et la bonne humeur prédominaient à ce rassemblement symbolique en cette journée de Saint-Valentin. Le message était bien sûr de réclamer davantage de moyens pour l’hôpital, a constaté une journaliste de l'AFP présente sur place. « J'aime mon hôpital public, je le défends », « J'aime et je défends la psychiatrie publique », « J'aime mon métier, je le défends » ou « Hôpital public, mon amour », pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants-es. Des militants-es de AIDES étaient également présents-es à l'appel notamment de la CGT, de Sud, de l'association des médecins urgentistes de France (Amuf) ou des collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux. Pierre Batista, président de AIDES Paris, a partagé quelques photos de cette action symbolique sur les réseaux sociaux de l’association en précisant : « Parce qu’on s’est dit que la plus belle déclaration d’amour, c’est à l’hôpital public qu’il fallait la faire ». Patrick Pelloux, président de l'Amuf, a déclaré à l'AFP : « On voulait symboliser un acte d'amour et bien dire à la population qu'on est toujours mobilisés pour avoir un hôpital public de meilleure qualité ».  Actuellement, la situation est « très difficile. Nous avons vraiment des problèmes majeurs à gérer la crise. Il n'y a pas eu, par exemple, de lits de réanimation médicale ouverts depuis un an », tandis que des lits de réanimation « éphémères » sont installés, a-t-il déploré. « Et ce sont les malades au final qui payent parce qu'on a du retard sur des prises en charge, sur des dépistages, par exemple des cancers. On reporte des rendez-vous... »  Les soignants-es « ne vont pas bien. On est fatigués. Ça fait un an qu'on est sur le front » et « on a un mal fou à pouvoir vacciner nos malades », déplore Patrick Pelloux. De son côté, Christophe Prudhomme, médecin urgentiste en Seine-Saint-Denis et responsable CGT, dénonce un manque de moyens inadmissible. « Aujourd'hui, l'hôpital est toujours dans un état de délabrement très avancé. On est resté à quelque 5 000 lits de réanimation. Rien n'a été fait depuis un an ».