Unitaid : la portion congrue

9 Juillet 2009
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A la veille du G8, Philippe Douste-Blazy, président d'Unitaid, met en garde les chefs d'Etat contre la « logique budgétaire pure [qui] prend le pas sur le bon sens politique [et] bafoue les sentiments d'humanité les plus élémentaires ». M. Douste-Blazy redoute que la crise ne soit le prétexte, pour les Etats contributeurs, à une réduction de l'aide publique. Les subventions des Etats membres ne doivent pas s'effacer devant des financements d'appoint comme les « micro-contributions ». La plus emblématique d'entre elles reste la taxe sur les billets d'avion, une initiative qui remonte à 2006 et qui finance à 75 % le budget d'Unitaid. Les 29 Etats qui soutiennent Unitaid ne doivent mollir ni sur ces financements innovants ni sur les montants de l'aide publique : 50 milliards de dollars par an font encore défaut pour atteindre « les objectifs du millénaire » (initialement, le budget devait être doté de 150 milliards par an). Emanation de l'ONU, Unitaid achète en gros des traitements contre le sida ou la tuberculose, et les achemine vers les pays pauvres. (source AFP)