Usage de drogues : les ONG du Maroc se mobilisent

3 Novembre 2014
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Le Maroc compterait 14 000 usagers de drogues par injection courant le risque de contamination, avance le journal marocain "L’Economiste" (13 octobre). "Rien qu'à Nador, région proche des zones de trafic, 37 % des consommateurs sont atteints du VIH et 90 % par les hépatite B et C". Le journal explique que l'Association de lutte contre le Sida (ALCS) présidée par Hakima Himmich, par ailleurs présidente de Coalition PLUS, entend "mobiliser le mouvement associatif pour garantir les droits (des personnes injectrices, ndlr), souvent victime de discrimination". Une rencontre a eu lieu, mi octobre, sur cette question afin de "dessiner les contours d'une nouvelle approche de prévention des risques et de prise en charge des toxicomanes atteints du VIH". Interrogé par le journal, Moulay Ahmed Douraidi, coordonnateur national des sections de l'ALCS explique : "L'approche répressive de la politique de lutte contre la drogue et la criminalisation des consommateurs constituent une entrave à l'efficacité des actions de réduction des risques". Les experts réunis à cette occasion ont très logiquement appelé à la réforme de la législation qui criminalise les consommateurs de drogues. "Le but est de placer les usagers dans des centres de traitement de la toxicomanie au lieu de les incarcérer dans les prisons. C'est en fait une recommandation de la Commission mondiale sur le VIH qui a appelé les pays à fermer tous les centres de détention obligatoires pour les consommateurs de drogues pour les remplacer par des établissements de traitement. Aucune politique de réduction des risques ne peut réussir sans respect des droits fondamentaux de ces personnes", a rappelé Hakima Himmich, présidente de l'ALCS. L’association, membre de Coalition PLUS, a mis en place un "plaidoyer pour promouvoir le respect des droits de cette catégorie de la population. Il s'agit en premier lieu de sensibiliser et faire pression sur le gouvernement à travers des réunions avec les responsables institutionnels".