Vaccin HPV : une dose pour les jeunes

21 Avril 2022
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Une dose du vaccin contre le HPV (papillomavirus humain), responsable du cancer de l'utérus et certains cancers de l’anus, offre une protection similaire à deux doses pour les moins de 21 ans, a indiqué (11 avril) le comité d'experts-es de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de politique vaccinale. Les cancers du col de l'utérus sont quasiment toujours provoqués par une infection sexuellement transmissible, au papillomavirus, rappelle l’AFP. Depuis le milieu des années 2000, des vaccins existent contre les différentes souches de HPV. À la lumière des dernières données, le comité d'experts-es de l'OMS estime, désormais, qu'une seule dose suffit à protéger les 9-14 ans et également les 15-20 ans, au lieu de deux doses précédemment recommandées. Ces nouvelles recommandations doivent permettre à un plus grand nombre de filles et de femmes d'être vaccinées, « tout en maintenant le niveau de protection nécessaire », a indiqué le président du comité, le Dr Alejandro Cravioto, en conférence de presse. Les programmes nationaux de vaccination peuvent toutefois continuer à utiliser deux doses s'ils le jugent nécessaire, a-t-il précisé. Par ailleurs, les experts-es de l'OMS continuent de recommander deux doses à six mois d'intervalle pour les femmes de plus de 21 ans. « Quant aux personnes immunodéprimées, principalement les personnes atteintes du VIH, nous recommandons de leur administrer au moins deux, voire trois doses, afin qu'elles soient totalement immunisées », a souligné Alejandro Cravioto. Plus de 340 000 femmes sont mortes du cancer du col de l'utérus en 2020. Il s'agit du quatrième cancer le plus courant chez la femme dans le monde. Environ 90 % des nouveaux cas et des décès dans le monde en 2020 sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. « Cette recommandation d'une dose unique a le potentiel de nous faire progresser plus rapidement vers notre objectif d'avoir 90 % des filles vaccinées à l'âge de 15 ans d'ici 2030 », a estimé la Dre Princess Nothemba Simelela, sous-directrice générale de l'OMS. En 2020, la couverture mondiale avec un schéma vaccinal à deux doses n'était que de 13 %. Selon l'OMS, plusieurs facteurs ont influencé la lenteur de l'introduction du vaccin et la faible couverture vaccinale dans certains pays, notamment les difficultés d'approvisionnement, les coûts relativement élevés du vaccin, ainsi que les difficultés liés à l'administration de deux doses aux adolescentes qui ne font généralement pas partie des programmes de vaccination des enfants. « L'option d'une dose unique du vaccin est moins coûteuse, moins gourmande en ressources et plus facile à administrer », a résumé la Dre Princess Nothemba Simelela.